LE REGARD QUI TRANSFORMELa chronique du moisLe lien en souffrance et de souffrance

Commentaire

Le lien en souffrance et de souffrance — 6 commentaires

  1. Bonjour Robert !

    Un grand merci pour ce texte si bien écrit, pensé et profond.
    Une profondeur qui me permet d’aller voir en moi-même et d’y découvrir effectivement,
    cette culpabilité qui me coupe de moi-même.

    Une aide presque miraculeuse de reconnaître cette culpabilité qui quand on l’a reconnait on n’a plus
    besoin ou envie de la rejeter sur les autres.

    cependant si le fait de le voir en nous permet de ne plus projeter sur autrui son malaise, comment faire pour se pardonner d’en éprouver, même si l’on sait qu’originellement ce n’est pas de notre faute.

    Comment s’aimer, se pardonner et accueillir sa propre lumière ?

    En consolant l’enfant intérieur qui souffre en nous ?

    Cordialement

    • Quand tu vois ce qui est en toi, le vois vraiment, c’est-à-dire sans rien en penser (soit on voit, perçoit, soit on pense), quand tu vois qu’ordinairement, tu projettes, vois là encore, quand tu vois (ressens) cette culpabilité qu’ordinairement, tu évites, quand tu vois ainsi tout cela et le reste, tu n’as pas de lumière à accoeuillir, encore moins ta « propre lumière » car, mieux que cela, tu es à ce moment-là cette lumière. Tu es la lumière qui perçoit la culpabilité, la projection et tout ce qui se présente. Ce que tu es n’est pas un autre « objet » à accueillir. Tu es ce qui accueilles, tu es la lumière, tu es l’amour quand amour il y a.

      Il n’y a donc personne à accueillir, à pardonner, à aimer, le quelqu’un (coupable ou non coupable) n’existe pas. Ce que l’on prend pour le quelqu’un, pour soi, ce n’est qu’un amas de pensées, d’émotions, de sensations, de souvenirs, mais puisque tout cela peut être observé, perçu, reconnu, il y a bien ce qui le perçoit, et cela est ce que tu es, ce que je suis, la présence, la conscience consciente…

      Percevant ainsi et enfin les choses, l’enfant est consolé ou il n’y a plus d’enfant à consoler.

      « Je suis coupable », c’est une pensée, une croyance, un ressenti aussi. Ordinairement, on l’évite, cherche à démentir la chose, compense, recherche des consolations. Le besoin libérateur n’est pas une aute consolation, mais une absorption et cette absorption est l’effet de la perception pure et directe : « Ce à quoi l’on fait face… s’efface ; ce à quoi l’on résiste… persiste ».

      Cela répond-il suffisamment ?

      Amitiés,

      Robert

  2. Oui, cela répond suffisamment, merci Robert, cela fait du bien, en relisant votre texte plusieurs fois je commence à comprendre les mécanismes aux-quels je m’identifie, oui en accueillant à chaque seconde ce que je ressens, ce qui se présente dans mon corps physique, émotionnel ou mental, je laisse la pensée ou l’émotion s’amplifier elle-même, j’observe sans jugement, ni justifications et alors ce qui me fait souffrir se répand et se dissout ou disparaît et laisse place à la paix, le silence intérieur ou la joie.

    Je viens d’en faire l’expérience, oui merci Robert, cela fonctionne, se sont mes pensées qui collées à l’émotion empêchent et freine la dissolution du malaise, je me suis levée ce matin en me demandant qui je suis, tout au long de la journée cette question était sur mes lèvres et dans ma tête, je comprend dans mon coeur que je suis la présence d’amour éternel, oui merci Robert pour ces explications simples et précises qui m aident à observer ce qui se passe en moi, à accueillir l’émotion,” je suis la lumière qui perçoit ” que c’est beau ! cela me toûche profondément, tel un mantra je vais lire et relire cette jolie phrase, en m’y plongeant complètement corps et âme, grâce à vos explications j’ai la réponse à mon questionnement, une réponse qui éclaire mon être et mon chemin de vie, merci !

    J”avais déjà lu et relu que nous sommes “la source” “la lumière divine” mais jusqu’à aujourd’hui je ne le croyait pas vraiment, je n’avais pas compris que je suis la lumière qui perçoit, la lumière qui accueille, l’amour , le silence …..

    Amitiés et gratitude
    Fabienne

    • Ce témoignage est magnifique, outre l’appréciation exprimée, aussi en ce sens qu’il peut devenir l’auto-invitation à l’observation pure. Merci Fabienne de nous l’offrir !

  3. Robert,
    la culpabilité est tellement installée, intégrée dans mon ADN comme on dit beaucoup en ce moment, que pour la décrypter et la mettre au jour autrement qu’intellectuellement, il y a chez moi une énorme résistance. L’envie de dormir arrive et j’ai du brouillard dans le cerveau. Et en prenant la posture du témoin si j’y arrive, le mental est très fort, en insistant, je vois à quel point elle est partout cette bonne vieille culpabilité, dans ma vie. Dans mes relations professionnelles, conjugales, avec mes enfants. Voyez-vous Robert, je suis fatiguée d’aller regarder l’histoire d’Odile. Beaucoup de lectures, des thérapies, comme tout le monde…Tout cela abandonné progressivement quand j’ai découvert ma véritable nature. J’ai l’impression que se regarder, aller fouiller dans les profondeurs ne fait que conforter l’ego. Toujours tourner autour de lui. Je n’en ai plus envie mais je vois bien que j’y suis encore, bien sûr. Je suis vivante. Je ne vous pose pas de question j’ai juste besoin d’exprimer. Merci pour votre attention.

    • Chère Odile, en l’occurrence, rien ne vous demande de “regarder l’histoire d’Odile”, encore moins d’aller “fouiller dans les profondeurs”. Certes, il arrive que ce soit une aide pour débusquer, par exemple la culpabilité et la résistance, mais puisque l’une et l’autre apparaissent déjà à la conscience, il suffit bien de les accueillir, mieux encore de les savoir accueillies. Percevez-les tranquillement, mieux ou davantage que vous ne le faites en les évoquant ici. Accueillir une chose, de façon libératrice, c’est notamment ne rien en penser. Vous résistez, par exemple, et voici soudainement que c’est perçu. Le sentiment d’abandon provient bien sûr d’une histoire, mais il y a surtout, quand il se fait éprouver, qu’il est ici et maintenant. Rien n’est à fouiller. Il n’est question que d’accueil, de perception pure, de douceur ou d’amour.

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