Le « moi séparé » ou la misère entretenue
Comme le mois dernier, je continue à parler de « nous », de vous, de moi, en réalité du « soi séparé », de ce pour quoi nous nous prenons, souvent avec une certaine forme d’outrecuidance. Nous pouvons faire preuve de grande assurance, comme en sachant mieux que tout le monde, aussi bien en critiquant les autres que nous-mêmes. Je ne revendique pas ma manière de traiter le sujet, mais je propose dans ces pages ce qui tend à m’éclairer moi-même.
Si vous avez du mal à me suivre, ce qui pourrait alors avoir déjà été le cas avec la chronique précédente, si vous ne voyez donc pas vraiment de quoi je parle en mentionnant le « moi séparé », je vous suggère d’être très attentif à ce qui se passe en vous à l’instant même. Est-ce que cela pense, est-ce que cela juge, est-ce que cela dénonce, est-ce que cela déplore… ? Que vous pensiez que l’auteur dit un peu n’importe quoi (ce qui ne serait pas à exclure) ou encore que vous ne compreniez jamais rien (ce qui serait à exclure), dans les deux cas, vous seriez tout bonnement la proie du « moi séparé », vous manifesteriez directement ce dont je parle.
Je précise que j’ai été récemment très inspiré par Francis Lucille et depuis plus longtemps par Un cours en miracles. Je vais ici être très direct, peut-être trop direct, mais la compréhension nécessitera seulement un peu d’attention, surtout un vif intérêt. Quoi qu’il en soit, je ne laisse pas de questions sans réponse. Et soyez conscient (comme moi) que je partage seulement ce dont j’ai l’expérience, l’inspiration étant aussi une expérience, et donc non pas ce dont je ferai l’expérience demain.
Notre problème existentiel consiste à vivre notre réalité humaine en tant que personne particulière, en tant que « moi séparé ». Nous sommes et restons positionnés comme si nous étions séparés du Divin, de l’Essentiel, de notre nature profonde. Si nous n’avons jamais envisagé mieux, envisagé autre chose, nous éprouvons âprement ce problème (la fausse identification) et ses effets multiples. Or, c’est tout à fait commun, habituel. Nous y sommes soumis, résignés, nous ignorons qu’une autre réalité règne de toute éternité derrière notre misère et tout notre vieux conditionnement.
Cela vous est-il déjà arrivé de vous reprocher de ne pas avoir considéré mieux, par projection ou pure ignorance, quelqu’un sur qui vous avez alors regretté de ne pas avoir posé un autre regard ? Avec la même ignorance, le regard que nous posons sur nous-mêmes est tout à fait misérable ! Juste en cet instant même, que nous fait l’idée de nous réconcilier avec ce que nous sommes en essence ? En nous laissant inspirer, en nous disposant à voir, à recevoir, consentons à « regarder » ce que nous pouvons aisément reconnaître. Ce que nous reconnaissons nous ouvre, nous grandit en sagesse, nous éveille. Et pour reconnaître quoi que ce soit, il faut seulement regarder, mais regarder véritablement. Quel est le coût du regard ? Il est gratuit et c’est le non-regard que nous payons très cher !
La reconnaissance pure et simple, donc authentique, de ce dont nous sommes porteurs est d’un effet extrêmement libérateur. Pouvons-nous admettre que nous reconnaissons peu les choses, notre fonctionnement, que nous usons peu de la reconnaissance. C’est pourtant un « outil » fabuleux, une aptitude qui est à la disposition de chacun. Un cours en miracles nous dit : « Chaque fois qu’une difficulté semble surgir, dis-toi vite ‘Que je reconnaisse ce problème afin qu’il puisse être résolu’. » Et « reconnaître le problème » veut dire l’observer, l’accueillir, sans rien en penser. Ajoutons ici que le « soi séparé » est un thème majeur d’Un cours en miracles. (Je me ferai un plaisir de le citer encore généreusement à la fin de la chronique !)
Nous nous trouvons constamment quelque chose à critiquer ou à déplorer, changeant « allègrement » de sujet à tous les niveaux. Par ailleurs, nous cultivons en continu des rêves et des attentes qui nous assurent de la frustration, de l’insatisfaction. Or, lorsque nous savons et nous rappelons, par exemple, que ce qui critique, ce qui déplore, ce qui rêve, ce qui attend… n’est rien d’autre que le « moi séparé », un effet intérieur libérateur peut se produire instantanément. Un tel changement requiert seulement une vraie disposition à regarder en soi, à faire comme un petit pas de côté pour basculer du penser à l’observation.
« Il y a ce qui apparaît à la conscience, notamment des objets et des pensées. Il y a ce qui s’en empare, que nous pouvons appeler le « moi séparé pensant » ou, plutôt ici, le « moi accapareur ». Il y a la conscience que nous sommes qui perçoit ou connaît le tout. Quand ce tout est noir ou pesant, par exemple, il se dissipe avec l’élévation du niveau de conscience que ‘c’est perçu ou reconnu’. » Comment recevons-nous ce début de paragraphe entre guillemets ? Qu’en faisons-nous ? Pour poursuivre dans le même sens, demandons-nous ce qui subit ou déplore la cruauté, l’aberration, l’adversité. Posons-nous tranquillement la question !
En fait, ce qui est concerné ne peut être que le « moi séparé » qui pense, qui réagit, qui souffre. En conscience, ne nous investissons pas en faveur de ce « moi séparé » qui n’est qu’une illusion, ni en faveur de notre vieille identification ! En vérité, le pire est l’inconscience du « moi séparé » qui domine car, dans l’illusion totale, c’est lui qui tente de résoudre les problèmes de séparation. Et nous n’en avons pas d’autres !
Comme évoqué précédemment, nous vivons notre vie avec une certaine arrogance, même si nous la manifestons peu, dans l’ignorance que nos choix et comportements sont uniquement dictés par notre conditionnement. Le conditionnement fait le « moi séparé » et le « moi séparé » l’ignore, ne veut surtout pas en entendre parler. Le « moi séparé outrecuidant » « assume » et complique sa vie chaotique. Regardons-le, regardons-le s’animer en nous, regardons-le s’enflammer parfois davantage. En le regardant comme nous pouvons le faire désormais, nous cessons au moins momentanément de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas.
D’une manière générale, répétons-le, nous poursuivons notre existence comme si nous détenions de la vérité en tous domaines. Nous « savons » bien sûr ce qui est normal, ce qui n’est pas normal, comment les gens devraient se comporter, surtout avec nous. Et ce « grand connaissant » est le « moi séparé » dont la vision ne peut qu’être très limitée et déformée. Tant que c’est le « moi séparé » qui regarde, la réalité ne peut pas être perçue ou connue dans son intégralité. Seuls des fragments ou des éléments isolés peuvent au mieux être vus. Regardons ce « moi séparé » en nous. Et quand l’observation du « moi séparé » ne semble pas produire d’effet, intensifions la perception de la réaction, du positionnement ou de la douleur présente. Ce sera encore regarder et voir le « moi séparé ».
Peut-être vous est-il déjà arrivé de regarder et de reconnaître, alors sans rien en penser, l’une de vos réactions, la manière dont vous réagissez, l’un de vos comportements plus ou moins fâcheux, quelques-uns de vos jugements ou encore une vieille douleur à laquelle vous avez pu avoir accès. Si oui, essayez de vous remémorer l’un de ces moments privilégiés et sinon, rappelez-vous simplement un moment où vous avez pu reconnaître quoi que ce soit chez autrui sans rien en penser ni en faire.
Que se passait-il lors de ces moments très inhabituels pour la plupart d’entre nous ? À ces moments précis, vous n’étiez plus ce pour quoi vous vous prenez à l’ordinaire, vous vous étiez rapproché de la conscience que vous êtes, et vous auriez pu voir ce pour quoi vous vous prenez habituellement, observer tout ce qui concerne le « moi séparé ». Ainsi, en conscience, nous pouvons faire un bond et regarder directement le « moi séparé », ce qui aura pour effet de le désarmer, de le désamorcer, de le priver petit à petit de son pouvoir. Or, plus le « moi séparé » domine, plus il est difficile de le regarder, de le repérer. Nous manquons alors de recul, d’espace intérieur.
Quand nous sommes simplement conscients de ce qui est, sans souffrance ni réaction, sans attente ni jugement, nous avons momentanément délaissé le « moi séparé » (au moins en partie). Toutefois, c’est encore lui qui est à la manœuvre si, par exemple, vous êtes avec le souci de bien me suivre. Le besoin compulsif de bien faire est dans la panoplie des activités du « moi séparé ». Voir la vérité, c’est notamment reconnaître les positionnements psychiques qui nous animent continuellement et qui expliquent pour une bonne part notre mal de vivre, nos insatisfactions, notre mécontentement. (Et c’est sans le dire voir le « moi séparé » !)
Lorsqu’il s’agit de regarder le « soi séparé », il ne peut absolument pas être question de malaise, de culpabilité, parce que ce qui regarde en est dépourvu. C’est ce qui éprouve ou éprouverait malaise et culpabilité qui est à regarder, à savoir le « soi séparé ». En d’autres termes, nous pouvons à notre insu et à notre encontre laisser toute la place au « moi séparé », mais en sachant et en nous rappelant ce risque, nous pouvons à coup sûr favoriser le basculement intérieur préférable. Très honnêtement, serait-ce vraiment difficile d’admettre, de se dire que ce qui pense et souffre en nous est l’effet de tout un vieux conditionnement ? Et s’il y a conditionnement, il y a forcément séparation.
Oui, nous pouvons tous avoir du mal à reconnaître le « moi séparé », parce que nous y sommes complètement identifiés et depuis toujours. C’est en son nom que nous voulons à tout prix une chose ou une autre, que nous restons donc dans l’attente, que nous réagissons ou résistons à tant de choses. C’est rappeler la souffrance et seul le « moi séparé » peut souffrir, et il n’est surtout pas question qu’il s’en prive. Sans souffrance, il n’existe pas, il n’existe plus. Le « soi séparé », c’est la misère personnifiée.
D’ailleurs, que se passe-t-il en vous si je vous propose ici d’évoquer la paix, la joie, l’amour, la Présence, l’appréciation, la gratitude, la célébration ? Souriez et imaginez-vous complètement détendu, en vous laissant aller complètement. À la mesure que vous pouvez me suivre dans l’instant, vous délaissez le « moi séparé ». C’est d’ailleurs déjà ce que vous faites lorsque vous êtes réellement content ! Il est bon et peut être très utile de se rappeler des instants de vrai contentement.
Maintenant, alors que l’idée d’un « moi séparé » ne vous parle pas, le cas échéant, il se peut pourtant que vous ressentiez ou viviez toujours une forme de séparation sans jamais y prêter attention. Tout le monde éprouve de la séparation en diverses circonstances. Surtout en tant qu’enfant et adolescent, aviez-vous facilement de l’aide lorsque vous étiez en difficulté ? Pouviez-vous régulièrement partager vos découvertes ou réussites ? Était-ce habituel que l’on vous câline ou vous témoigne de l’affection ? Faisiez-vous ordinairement l’expérience d’être bienvenu ? Avec amour, quelqu’un vous a-t-il appris à rouler à vélo, à nager, à faire vos devoirs, à jouer avec des copains… ? D’un côté, l’évocation du « moi séparé » peut donc nous laisser indifférent et de l’autre, nous pouvons être marqué par la séparation d’une manière incroyable et insoupçonnée.
C’est bien sûr le « moi séparé » qui va déplorer un certain traitement (être abandonné, dévalorisé, maltraité, rejeté et/ou trahi), et c’est encore lui qui va nier ou ignorer le manque de considération familiale. Avec le temps, j’ai rencontré de plus en plus de gens, amicaux et même affectueux, qui ont eu à cœur de me faire profiter de leur expérience, de leurs compétences, souvent aussi de leur vue, et je n’ai compris que tardivement pourquoi cela me touchait tant. Il s’agissait à la fois du déni de ce que fut mon manque infantile et d’une expérience de séparation défaite. On tarde à reconnaître ce que l’on n’a pas vécu, reçu, pour ne pas en avoir eu l’expérience, mais on en éprouve les effets.
Comme la lamentation ou la rébellion, par exemple, la tendance au déni est une option possible du « moi séparé ». Il peut encore jouer avec la soumission, le renoncement ou la résignation. Si vous avez à cœur de débusquer le « moi séparé » en vous, vous n’aurez aucun mal à le croiser d’instant en instant. C’est simple, il occupe la place, toute la place, si vous n’êtes pas détendu, si vous ne pourriez pas sourire, si vous n’êtes pas heureux, si vous manquez de joie… Percevez le « moi séparé en manque », par exemple, et souriez-lui !
Le besoin compulsionnel de fabriquer des liens, de la relation, est un témoignage notamment de la croyance en la séparation d’avec notre vraie nature ou de notre positionnement malheureux en tant qu’entité séparée. Les relations humaines n’ont pas grand-chose à voir avec notre idée intégrée de la séparation, mais elles en sont un symbole excellent et le support parfait pour la compensation et la déploration. Les personnes qui se sentent le plus seules ne sont pas forcément les célibataires, ni celles qui n’ont pas d’enfants. Et c’est souvent en couple avec enfants que certains se sentent le plus seuls.
Nous avons relevé divers aspects du « moi séparé » et le plus prononcé est à n’en point douter le penser. Le « moi séparé pensant » est très intrusif, très dynamique, aussi imperturbable que perturbant. Est-ce vraiment difficile d’admettre cela, de le reconnaître ? L’observation du « moi pensant » revient en réalité à cesser de penser, ce qui n’est pas si difficile, ne serait-ce que pour une fraction de seconde, bien que le penser soit constant et très actif, réactif. Cesser de penser inutilement de façon durable est autre chose, mais ne nous en demandons pas trop. Testons plus simplement la possibilité de ne pas accorder autant de crédit aux pensées qui surgissent.
Peut-être serait-ce difficile pour beaucoup de discerner en eux-mêmes le « moi séparé pensant » et l’expérience montre que nous le laissons tous agir la plupart du temps. Or, dans son aspect réactionnel, si l’on y est disposé, il est très facile de l’attraper, de le surprendre. Ainsi, à chaque fois que le « moi séparé réactif » entre en scène, « toutes les cinq minutes », regardons-le, simplement regardons-le ! Nous allons continuer de fonctionner machinalement, emportés par notre vieux conditionnement, ou nous allons pouvoir diriger notre attention sur le « moi séparé » en fonction, en pouvant en apprécier les effets libérateurs successifs.
Observons encore que le « soi séparé » est ordinairement en mouvement et la plupart du temps dans l’agitation. Ce qui est en mouvement ne peut pas être ce que nous sommes, la Conscience, parce que la Conscience est partout, parce que ce que nous sommes est heureux quoi qu’il en soit. Pourquoi s’avère-t-il que la lenteur et la détente nous font du bien ? À mesure que nous nous détendons et que nous ralentissons toute forme d’activité, nous nous rapprochons de l’arrêt ou de la stabilité qui est la nature de la Conscience. Il est de la nature du « soi séparé » de ne pas être calme, de ne pas tenir en place. L’agitation du « soi séparé » est encore un excellent moyen de le reconnaître. On peut dire également que le « moi séparé » est bruyant, mentalement bruyant.
Nous nous en remettons sans cesse et machinalement au « moi séparé » pour des effets toujours fâcheux. Et lorsque nous le regardons de façon véritable, intentionnelle, une expérience heureuse ne tarde pas. Certes, encore faut-il y être disposé ! Or, ne soyons pas étonnés de ne pas nous rappeler au bon moment une invitation libératrice, elle ne ferait pas l’affaire du « moi séparé » qui a pris le dessus. Toutefois, lorsque nous nous sentons plus particulièrement mal, il pourrait être assez facile de reconnaître que nous éprouvons de la séparation à un niveau ou à un autre. À ce moment-là, il y a possibilité et nécessité de reconnaître le « moi séparé ». Comprenons qu’il s’agit de reconnaître une illusion.
Dans l’oubli et peut-être le dédain de notre nature véritable, non seulement nous nous prenons pour ce que nous ne sommes pas, pour une entité séparée, mais ce pour quoi nous nous prenons est une entité en manque, malheureuse, en souffrance. La croyance en la séparation ou le fait de rester ancestralement positionnés comme si nous étions séparés ne peut pas causer autre chose que du mal de vivre, beaucoup de misère. Et Un cours en miracles dit : « La dépression est une conséquence inévitable de la séparation. De même que l’anxiété, l’inquiétude, un sentiment profond d’impuissance, la misère, la souffrance et une peur intense de la perte. »
Où est la « fabrique à souffrance » ? Qu’est-ce qui permet la misère, l’entretient, l’empire ? Ce ne peut être rien d’autre que le « moi séparé ». C’est un conditionnement, bien sûr, mais nous ne sommes pas notre conditionnement et nous pouvons légitimement appeler « moi séparé » ce qui le dynamise. En tant que conscience, nous voyons très bien cette réalité, ce qui ne la voit pas, c’est le « moi séparé ». Le « moi séparé » peut aussi être qualifié de pensant, voulant, réfractaire, subisseur, inhibé, accapareur, etc., mais avant toute chose, il est « moi séparé coupable ». L’entité séparée et coupable pour laquelle nous nous prenons tous reste plein d’avenir tant que nous ne nous disposons pas à la regarder, à la reconnaître.
Et si l’on ne veut pas considérer le « soi séparé », on laisse surtout agir en soi le « moi séparé coupable » ; on le laisse nous priver et nous compliquer l’existence. Le « soi séparé coupable » fait des ravages. Et Un cours en miracles dit : « Que tu continues dans la décision de rester séparé est la seule raison possible pour que continue le sentiment de culpabilité. » Toute la misère repose sur le sentiment irrationnel de culpabilité. La plupart le nient ou l’ignorent et certains le revendiquent, mais tous en souffrent.
Un cours en miracles nous invite à reconnaître notre sentiment irrationnel de culpabilité, découlant de l’idée originelle et imaginaire de séparation, donc d’en assumer la responsabilité, et à le confier au Divin, à l’Amour, sans attente, sans rien en penser. Si nous avons déjà pu confier à un proche une grande peine, jusqu’à nous en sentir libérés, faisons désormais ce proche du Divin, de l’Amour et intérieurement, remettons-lui notre profonde honte et notre sentiment de culpabilité. L’amour répond toujours à l’amour. Cette action requiert l’humilité qui fait défaut au « moi séparé ». Plus nous oserons l’amour, plus sûrement expirera le « moi séparé ».
Le « regard gratuit » auquel nous résistons innocemment nous fait ultimement découvrir que nous n’avons pas de problèmes et surtout pas ceux qui nous rendent malades. Et Un cours en miracles déclare : « Le problème de la séparation, qui est réellement le seul problème, a déjà été résolu. Or, la solution n’est pas reconnue, parce que le problème n’est pas reconnu. » D’un côté, le « moi séparé » réagit à ce qu’il s’attire, se fabrique lui-même, et de l’autre, il se contente de peu, n’ayant que des intérêts compensateurs, pour des soulagements aussi éphémères qu’illusoires. Laissons le dernier mot à Un cours en miracles :
« Ne te contente pas de la petitesse. Mais sois bien sûr de comprendre ce qu’est la petitesse, et pourquoi tu ne pourrais jamais t’en contenter. La petitesse est l’offrande que tu te fais à toi-même. Tu offres cela au lieu de l’immensité, et tu l’acceptes. Tout en ce monde est petit parce que c’est un monde fait de petitesse, dans l’étrange croyance que la petitesse peut te contenter. Quand tu aspires à quoi que ce soit en ce monde, croyant que cela t’apportera la paix, tu te rapetisses et tu te rends aveugle à la splendeur. La petitesse et la splendeur sont les choix qui s’offrent à ton aspiration et à ta vigilance. Tu choisiras toujours l’une aux dépens de l’autre. » Choisissez la splendeur et soyez heureux !
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