L’identification à la personne ou les souvenirs identificatoires (1/3)
(Cette présente chronique et la suivante – mars 2018 – proviennent d’un texte que j’ai écrit il y a plusieurs années, que j’avais oublié, et donneront lieu à un troisième texte encore à rédiger…)
La souffrance humaine ou le conditionnement éprouvant de l’être humain est ici ou là imputé à l’identification à la personne, due au fait de se prendre pour quelqu’un, pour ce que l’on n’est pas en réalité. On évolue et s’exprime à travers cette personne-ci, c’est incontestable, mais ce que l’on est, est d’une toute autre dimension. On parle aussi de l’identification à un « moi séparé ». J’aime bien encore, dans le même sens, évoquer le « je pensant » ou le « je historique ». De telles formulations ont toute leur place et elles sont même tout à fait pertinentes. Or, il me semble cependant qu’elles ne traduisent pas toujours directement, de façon pratique, ce qui se joue en telle ou telle circonstance éprouvante.
D’autant moins quand on se sent mal, quand on est pris émotionnellement, il n’est pas d’emblée évident de voir et d’admettre que l’on est en train de s’identifier ou même de croire quoi que ce soit. L’identification s’est produite il y a fort longtemps, même si elle est confirmée d’instant en instant, et elle engage surtout le collectif. Peut-être serait-ce alors plus judicieux de montrer la façon dont elle se manifeste ou sa transposition dans le quotidien, de sorte qu’un plus grand nombre puisse recevoir le message. Il y a eu identification, jadis, et l’on en endure les effets de façon douloureuse.
Puisqu’il y a eu identification ou des séries de croyances adoptées, tout un étiquetage mémorisé, la façon de vivre les choses (toute son existence) a ainsi été littéralement figée. L’identification va du général au subtil et tout le monde est bien sûr concerné. Soi-même, tout un chacun, l’être humain est identifié à une personne, mais la personnalisation identificatoire n’a pas de limites, tout en constituant en elle-même un enfermement terrifiant !
Pour prendre un petit exemple, admettons simplement que l’un de vos amis ne puisse pas vous rendre ce service que vous lui demandez. Quelque chose risque là, dans la relation, d’être retenu, arrêté, donc figé. Vous pourriez en vouloir terriblement à cette personne, mettre plus ou moins en doute la qualité de votre relation avec elle, la qualifier d’inamicale, d’ingrate, de profiteuse ou que sais-je ? En tout cas, en l’occurrence, la voici identifiée ! Dès lors, vous ne vivrez plus cette personne de la même façon jusqu’à ce que vous puissiez la « désidentifier » d’avec l’image que vous vous en êtes faite. Quoi qu’il en soit, vos échanges ultérieurs avec votre ami resteront plus ou moins affectés par ce souvenir malencontreux, vous ne lui demanderez plus rien, bien décidé également de ne plus lui rendre service…
Relevons qu’il y a ici une expérience, laquelle donne lieu à un étiquetage, donc à une identification. Voyons surtout qu’il y a un souvenir et que les comportements et les positionnements restent influencés et même conditionnés par ce seul souvenir. La personne pourrait se montrer ultérieurement tout à fait disposée à vous venir en aide sans que vous puissiez le recevoir, vous en rendre compte, vivre autre chose, bien sûr selon la puissance de l’influence concernée, du conditionnement résultant. Oui, quelque chose reste figé, glacé. La personne est taxée, cataloguée, identifiée !
À travers la façon dont on aborde l’autre, s’adresse à lui, tout passe. L’autre perçoit que l’on n’est pas ou que l’on n’est plus en contact avec ce qu’il est. L’exemple montre la tendance à identifier autrui à ce qu’il n’est pas, mais c’est précisément ce qui s’est passé pour chacun de nous et que nous revivons encore. Quand on s’adresse à nous, non pas à ce que nous sommes, mais en tant que représentation identificatoire projetée, nous ne sommes pas bien, nous n’aimons pas !… Par exemple, des choses nous sont dites sur un ton ou avec des formulations qui ne font pas de mystère, destinées limitativement à la femme ou à l’homme, aux jeunes ou aux personnes âgées, à la tenue désinvolte ou à l’uniforme, à la belle personne ou à la personne handicapée, et nous pourrions bien sûr multiplier les exemples.
« Qu’est-ce qu’il veut le Monsieur ? », me demande le boulanger sur un ton condescendant, une fois arrivé mon tour, posté là avec ma canne blanche, et après l’avoir entendu dire aux clientes et clients précédents, sur un ton à la fois enjoué et cordial : « Que voulez-vous, Madame ? C’est quoi pour vous, Monsieur ? » Plus tard, je découvrirai que les enfants et les personnes âgées étaient traités à la même enseigne que moi : « Qu’est-ce qu’elle veut la petite ? Elle veut ses deux baguettes habituelles, la Mamie ? »
Nous devons ce que nous vivons et déplorons à un conditionnement qui s’inscrit dans notre début d’existence. Nous fonctionnons, nous « relationnons », nous réagissons à partir de nos « souvenirs cachés », tout en étant convaincus d’être justes, pertinents, d’avoir raison, de savoir à quoi nous en tenir, de faire les meilleurs choix qui soient. La conviction n’exclut pas les pensées auto-accusatrices. Par exemple, étant enfant bien sûr, si vous avez eu de quoi vivre un message dévalorisant, vous pourriez rester convaincu d’être nul, incapable, inférieur… Ce n’est toujours qu’un souvenir, mais identificatoire ! Certes, vous ne vous le rappelez pas en conscience immédiate. Et votre ressenti douloureux est de même éprouvé à partir des convictions, des pensées devenues fixes.
Pour conduire votre voiture, pour utiliser mon ordinateur, la conscience immédiate des données pratiques indispensables n’est pas nécessaire. Elle l’est au début, puis l’habitude s’installe. Et le moins qu’on puisse dire est que les habitudes (psychologiques) qui se sont installées sont malencontreusement innombrables ! En effet, elles ne sont pas toutes pareillement à notre avantage, loin s’en faut ! Les habitudes ne sont faites que de souvenirs, des choses retenues. Force est de constater que nous fonctionnons (éprouvons, réagissons, nous exprimons) à partir de « nos » souvenirs, à partir de la mémoire. Cela revient à dire que nous nous positionnons comme si nous n’étions rien d’autre qu’une mémoire, bien sûr une mémoire particulière, mais juste de la mémoire.
Et ce que nous proclamons, pensons, ressentons provient de la même source qui inspire la plupart de nos gestes et actions du quotidien, à savoir cette mémoire (les habitudes faites de souvenirs). Oh, pour ce qui est de ce que nous faisons, il est assez aisé de le vérifier ! Considérez la journée ordinaire de n’importe qui et vous constaterez qu’elle est dans l’ensemble semblable à sa journée de la veille. Tant de choses sont réglées comme du papier à musique : dormir du même côté, le café avant la douche ou l’inverse, ouvrir tel volet avant tel autre, des séries de rituels qui se succèdent… Cela n’est possible que parce que quelque chose se souvient.
Maintenant, pensez à plusieurs personnes de votre entourage et à la façon dont elles se comportent quand elles sont contrariées. Vous ne devriez toujours pas avoir beaucoup de mal à repérer l’aspect familier, répétitif de leur attitude réactionnelle. C’est vrai pour vous aussi, tout comme pour moi ! La mémoire est simplement à l’œuvre et l’on n’en est pas conscient. C’est la découverte des cinq blessures qui m’a éclairé sur ma propre attitude réactionnelle adoptée très tôt dans ma vie et que j’ai assurée en expert ! (Ladite découverte contribue régulièrement aux apports dans l’ensemble des chroniques).
Donc, quand nous pensons faire ce que nous faisons, pensons réagir comme nous réagissons, pensant en être l’auteur délibéré, en réalité, c’est essentiellement la mémoire qui est à l’œuvre (la mémoire identificatoire). Le programme est lancé et il se débrouille avec sa « banque de données », rien de plus ! Maintenant, croyez-vous qu’il puisse en être autrement avec ce que vous dites ou vous vous dites et même avec ce que vous éprouvez ? Pour soi-même, on ne le voit toujours pas – c’est bien compréhensible – mais utilisons encore les autres. Cela ne devrait pas nous demander une authenticité exceptionnelle pour admettre que nous sommes comme eux. Des expressions populaires témoignent de l’aspect principalement mémoriel des communications. En voici quelques-unes :
Tu vas voir, il va encore dire que… ! Oh, non, il va évidemment penser que… ! C’est toujours la même rengaine ! Elle ne peut pas s’empêcher de nous faire la morale ! Elle n’a vraiment jamais de chance ! Tu me l’as déjà dit ! Il est toujours en retard ! Oui, je sais ce que ta mère dirait ! Je vais encore me faire avoir ! Décidément, il ne changera jamais ! C’est la dernière fois que je te le dis ! Je te préviens, je ne te le répéterai plus ! Je ne veux plus voir ça !…
Et pourquoi cela ne s’appliquerait-il qu’aux communications relativement superficielles ? (D’ailleurs, quelles communications ne sont pas superficielles ?) Ce qui indigne une personne peut n’être en rien ce qui en indispose une autre. Leur mémoire est simplement différente. De même, ce qui passionne telle personne n’est pas nécessairement ce qui enthousiasme telle autre. Or, c’est généralement à partir de ses indignations ou de ses passions qu’on va défendre des opinions, vouloir en convaincre le monde, en faire des dogmes politiques, religieux, plus ou moins sectaires. Or, ça marche très bien, si je puis dire, parce que les interactions se font à partir des mémoires semblables ou qui se complètent (non pas toujours pour le meilleur).
Oui, c’est une mémoire qui nous fait faire ce que nous faisons, réagir comme nous réagissons, nous exprimer et penser comme nous le faisons, et c’est toujours elle qui nous fait souffrir comme nous souffrons. Peut-être êtes-vous facilement et systématiquement bouleversé en entendant des propos que vous pouvez interpréter comme racistes, lesquels laisseraient indifférent l’un de vos amis. En revanche, vous pourriez ne pas comprendre pourquoi lui est dans tous ses états quand il est question d’animaux maltraités. Davantage réactivée émotionnellement par les vieillards agressés, une troisième personne pourrait également avoir du mal à comprendre cet ami-là.
Loin de moi l’idée de prôner l’indifférence, loin de moi le rejet des préférences ! Je relève simplement de quoi percevoir qu’en effet, nous sommes bel et bien identifiés à des rôles, à des personnages, à des positionnements, ce à partir d’histoires passées (depuis longtemps), ce à partir de la seule mémoire. Pour pleurer, « nul besoin de se souvenir des jours anciens » en pleine conscience car, sinon du souvenir encore, qu’est-ce qui fait pleurer certaines personnes et non pas d’autres, toutes confrontées à la même circonstance ? Une mémoire ! La mémoire ! Nous nous positionnons dans l’existence, nous sommes positionnés comme si nous étions cette mémoire, sûrs pourtant d’être au contrôle, à un certain niveau ! « Moi, Robert Geoffroy, je vous dis qu’il est tout à fait inadmissible que… » : mais non, c’est ma blessure qui parle, un vieux vécu non digéré, peut-être bien une vieille rancune !…
Diverses observations peuvent montrer l’implication présente et assujettissante de la mémoire. Soudainement, votre attention se replaque sur un ancien désir. Vous la suivez un moment et tout aussi soudainement, vous vous rendez compte que la chose n’a finalement plus de saveur pour vous. En fait, vous vous souvenez que vous avez « aimé » ou désiré cette chose et vous y revenez par habitude. Eh bien, par habitude (souvenir), on maintient ainsi des intérêts qu’on a perdus en réalité. Un jour, peut-être, on s’en rend compte tout à coup. De la même façon, aussi étrange que cela puisse paraître, il m’est arrivé d’observer que je pouvais encore m’énerver par rapport à quelque chose qui, en vérité, ne m’affectait plus. Je n’ai pu qu’en rire, que m’en amuser quand cela est arrivé.
Ce qui vient d’être dit n’exclut évidemment pas que nous puissions nous montrer originaux, en fait inspirés, agir et nous exprimer sans être pareillement influencés par le passé. Or, chose remarquable, quand cela nous arrive, nous ne sommes pas dans la prétention de ce que nous disons ou faisons. Le « je » imposant habituel n’est pas là pour revendiquer l’acte ou la parole. Ce qui doit être accompli est accompli, c’est tout ! Car, oui, cela aussi nous arrive, mais il y a alors une telle présence que le « je » n’est plus là pour le remarquer, encore qu’après coup, il peut s’emparer de la manifestation inspirée, la faire sienne pour s’enorgueillir ou simplement tenter d’exister un peu plus.
Faut-il préciser également qu’ici, je ne fais pas de morale, que je ne dénonce rien, ni ne condamne quoi que ce soit ou qui que ce soit. Ce serait d’ailleurs me condamner moi-même. Comme d’habitude, je parle du fonctionnement humain ordinaire, sous un angle un peu différent, juste pour donner de quoi percevoir encore. Ce peut être l’occasion de sortir de l’histoire, ne serait-ce que momentanément. Il est d’ailleurs justement intéressant d’observer à quel moment nous commençons à être moins l’esclave de la mémoire, en sachant que la subtilité peut toujours nous égarer plus ou moins.
Si vous êtes simplement et vraiment attentif à ce qui est pointé dans ces paragraphes, sans qu’il soit question d’être d’accord avec ce qui est dit, sans même que vous y perceviez votre propre positionnement, sans jugement, une vieille histoire est certainement peu concernée dans l’instant. Quand vous êtes pleinement à l’écoute de la personne qui vous parle, sans rien penser alors, le passé n’est pas là non plus. Vous êtes présent(e). Quand vous vous adonnez pleinement à une activité, avec le seul plaisir de l’accomplissement de l’instant, la seule mémoire engagée est celle qui vous permet d’exploiter ce que vous avez appris. S’il vous est arrivé de vous retrouver face à une personne présente, donc si vous avez été ouvert, vous savez que votre expérience ne rappelait rien du passé (hormis ce que vous avez pu en penser après coup).
Il y a l’histoire ou toutes ces histoires, le vécu. C’est une mémoire qui fournit des pensées, fait adopter et défendre des opinions, qui produit des émotions, des réactions, de la souffrance, qui utilise notamment deux modules très envahissants, le « je veux » et le « je ne veux pas » et qui fait faire toute une foule de choses. Et comment cela s’appelle-t-il, ça ? Eh bien, cela s’appelle le « quelqu’un », la personne, moi ! Ce quelqu’un existe, oui, tout comme les nuages dans le ciel, tout comme n’importe quelle autre apparence ou apparition, si vous préférez. En anglais, un même mot (appearance) traduit à la fois « apparence » et « apparition ».
La pierre d’achoppement est l’identification à ce quelqu’un, à la personne, au « moi mémoriel ». On vit, on fonctionne, on évolue, on se positionne comme si l’on était ça. Pourrions-nous vraiment être, vous et moi, ce phénomène même que nous sommes en train de considérer en cet instant d’écriture ou de lecture ? Mais si cette mémoire était effectivement ce que nous sommes, que pourrait-on alors dire de ce qui, ici et maintenant, observe ce phénomène « mémoire » ? Que dire de ce qui, pour être, n’a pas besoin de mémoire ? Finalement, n’est-ce pas terrible de s’identifier à du passé, de se prendre pour une histoire ?
Comme vous, je suis ce qui perçoit, ce qui est conscient, ce qui est témoin. Je suis conscient de mon corps, mais je ne suis pas mon corps ; je suis conscient de mes pensées, mais je ne suis pas mes pensées ; je suis conscient de la personne, mais je ne suis pas la personne. La personne est le nom donné à un ensemble d’accumulation de choses : corps, sensations, sentiments, pensées… De façon délibérée, je ne peux tout de même pas tenir à me prendre pour une vieille histoire, pour des choses, à m’identifier à des choses, pas davantage à des choses abstraites. Maintenant, pourra-t-on demander, qu’est-ce que ça change ? Quel est l’intérêt à se rendre compte que l’on se prend pour qui l’on n’est pas en réalité ? Pourquoi en faire une chronique, toute une histoire ? La question a toute sa place !
Tout problème qui se présente n’est vécu comme tel ou dans la souffrance que s’il s’accompagne d’une croyance : « Il n’y aura pas de solution. Ça va durer longtemps, être compliqué, etc. ». Sans l’une ou l’autre de ces croyances, il n’y a que ce qui est, parfois appelé problème, mais ce qui est, n’est pas saisi, retenu, ni obligé de durer plus que nécessaire. Maintenant, voici encore un discours possible, exprimé à haute voix, juste pensé ou même simplement maintenu confusément : « Je suis seul au monde. Je ne parviens à rien. JE n’ai pas de chance. JE suis maudit. Je vis injustice sur injustice. Je suis mal. Je n’en peux plus. ».
Là encore, en réalité, il y a juste ce qui est, mais qui est retenu de façon inutile, incroyable et surtout insoupçonnée. Quelle peut donc être la croyance fondamentale qui le maintient et crée de la souffrance ? Eh bien, c’est croire erronément que JE suis ceci, cela… Non, vraiment, ce n’est pas rien de se croire ainsi concerné, impliqué. Pour en avoir une idée, rappelez-vous ce que vous avez ressenti si, en quelque circonstance, vous vous êtes senti visé pour vous rendre compte ensuite que ça n’était pas le cas. Être identifié, c’est se sentir visé, concerné, impliqué, responsable, coupable, tout cela traduit ou affirmé par : JE…, JE…, JE…, JE…, JE…
Être identifié à la mémoire, se prendre pour la mémoire, ça fait mal, c’est tout ! Quand vous êtes mal, vous pourriez désormais dire, vous dire, à la place du discours précédent : « Ah, je suis en train de me prendre pour qui je ne suis pas, pour ce que je ne suis pas ! » « JE me sens mal » : il y a de la douleur là, elle devient souffrance avec l’affirmation « je ». La souffrance est l’identification. Le douloureux est interprété par la mémoire et surtout auto-attribué : « C’est à moi que cela arrive, c’est moi qui souffre. Je suis celui à qui cela arrive, celui qui souffre ».
Or, dans les instants où la réaction émotionnelle est extrême, où elle atteint son paroxysme, il n’y a même plus des mots qui diraient « JE suis énervé, JE suis angoissé, JE suis mal », par exemple. Il n’y a plus que la souffrance et l’on peut dire que l’identification est totale. Il n’y a rien d’autre que la souffrance, pas le moindre espace, pas de lumière, pas la moindre perception, juste de la réaction. L’identité fabriquée vit, existe, s’exprime, et pour elle, vivre, c’est souffrir. Dans ces moments-là, ce serait bien que nous soit rappelé de respirer, simplement respirer, se mettre doucement à respirer en conscience.
Et puisque toute identification est l’écueil, il ne s’agit pas de la remplacer par une autre. S’identifier est une réaction mentale. Il s’agit seulement de percevoir ce fonctionnement et de percevoir encore. Puissions-nous nous rappeler d’être présents. La mémoire reste un outil fabuleux si on l’utilise seulement à notre avantage. En cas de malaise, qu’y aurait-il donc de mieux que de se rappeler la présence ? Il n’y a que ce qu’il y a dans l’instant si je n’y plaque pas les jugements habituels et dans l’accueil pur de ce qui est, une ouverture se produit. Tout ce qui entre et sort alors est pour plus d’épanouissement, l’ouverture étant l’épanouissement préalable nécessaire et suffisant. (À suivre)
Commentaire
L’identification à la personne ou les souvenirs identificatoires (1/3) — Aucun commentaire
HTML tags allowed in your comment: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>