Le basculement libérateur (6/8)
Puisque nous avons tous à composer avec un vieux conditionnement, avec des blessures psychiques et des déterminations faussement identificatoires, le « basculement libérateur » peut ou devrait même nous intéresser d’une manière ou d’une autre, à un moment ou à un autre. Or, si vous me lisez régulièrement, il est possible que vous soyez déjà tombé sur une invitation ou proposition qui, très objectivement, ne pouvait pas « marcher » pour vous. D’abord, toutes les propositions ne sont pas pour vous, ne s’appliquent pas à vous. « Heureusement », pourrait-on dire, mais dans bien des cas, il y a aussi à tenir compte d’un contexte particulier, de certaines particularités.
Par exemple, excellente en soi, l’invitation à l’expression ne sera pas présentée de la même façon à une personne plaintive ou une autre rebelle, lesquelles n’arrêtent pas de « s’exprimer », qu’à un trahi ou un abandonné qui ne disent eux jamais rien. L’invitation à donner ne peut pas être entendue de la même façon par une personne « égoïste » et une autre qui ne fait déjà rien d’autre que donner, que tout donner. Beaucoup ont incontestablement besoin d’être invités notamment à oser, à se donner le droit, à se laisser aller, mais certainement pas tout le monde, certains devant davantage apprendre la discrétion ! Accepter véritablement, oui ; se soumettre ou se résigner, non ! Dire oui à la vie, oui, mais certains ont à apprendre à dire non. Et quand c’est l’ego qui refuse une parole de sagesse ou qui s’en empare, la sagesse est perdue dans les deux cas.
Maintenant, il y a aussi des allusions qui peuvent nous faire frémir, qui pressent illico le bouton « honte » ou « culpabilité », parce que c’est la tête au lieu du cœur qui les reçoit. S’agissant de nos fonctionnements et positionnements, des choses qui ne semblent pas à notre avantage (selon notre regard autoaccusateur) gagnent à être considérées, toujours et seulement au bénéfice d’un basculement, parce que sans cela, nous restons dans l’illusion, avec des « perceptions » mensongères. Nous en verrons les effets.
Quand il est question d’un basculement libérateur délibéré, envisagé, il est évidemment important de savoir d’où l’on bascule et à quoi. Personnellement, je ne pourrais pas m’intéresser comme je le fais au basculement libérateur sans en faire une auto-invitation, donc délibérée, mais si l’évidence n’est pas tout de suite de la partie, une exploration approfondie est requise. Qu’est-ce qui est réellement déploré et quel est le besoin réel non satisfait ? Autrement dit, où suis-je et où ai-je besoin d’aller ? Nous avons besoin d’y voir clair, de laisser entrer la lumière. À cette fin, il nous faut au besoin renoncer au positionnement « détenir la « vérité ». Erronément, que ne croyons-nous pas savoir !
Très souvent, quand il nous est donné de vivre un basculement libérateur, il y a, non seulement un effet heureux immédiat, ce qui est bien sûr suffisamment motivant, mais encore des changements rapides en termes d’expression, de relations ou de réalisations. Dans d’autres cas, cependant, aucun changement extérieur ne serait concerné a priori, qu’il soit relationnel ou matériel, même si, par la force des choses, tout basculement accompli finit par occasionner du nouveau. Si vous réalisez comme jamais, par exemple, à quel point vous imaginez toujours le pire ou vous anticipez des complications, vous pouvez vivre un basculement dont un grand lâcher-prise est alors l’effet immédiat et en soi largement suffisant.
Avec ou sans manifestations extérieures, un basculement libérateur est fondamentalement un changement d’état d’esprit, d’état de conscience. Et, en toute circonstance éprouvante, tous, nous avons besoin de voir différemment les choses, les changements extérieurs n’étant que des effets éventuels, secondaires. Après avoir cessé de redouter certaines choses, par exemple, il en est d’autres que l’on n’a plus besoin d’attendre en compensation. La sérénité en est l’effet immédiat, mais il y a en outre une disposition accrue à accueillir ses élans véritables.
Or, à partir de cette nouvelle disposition, il n’est pas toujours garanti que telle circonstance éprouvante puisse trouver dans sa forme une issue satisfaisante immédiate ou même rapide, mais il est certain, à l’inverse, que nous pouvons toujours changer sans délais la façon dont nous la vivons, dont nous nous laissons affecter. Par exemple, même si tout est possible, un diagnostic médical ne change pas d’une heure à l’autre ; votre sourire retrouvé ne fait pas disparaître la tonne de travail que vous avez laissé s’accumuler ; vos enfants continuent d’avoir besoin de vous et votre chien de sortir… Une même chose réputée problématique peut, soit susciter beaucoup de réaction, soit être vécue dans une acceptation véritable totale.
Dans mon exploration de la vision sans les yeux, je revivais une période à vide, une période où je ne parvenais à rien voir. Grâce notamment à l’expérience, la chose ne me préoccupait pas particulièrement. Pourtant, dans le même temps, je déplorais d’une certaine manière de ne pas faire des nuits correctes successives, d’avoir à m’occuper du ménage minimal, de deux petits ennuis de santé et de quelques tâches administratives. Et, comme d’habitude, j’ai fini par voir beaucoup de ce qui se jouait là, le point commun entre toutes ces diverses choses, le revécu impliqué : le « je ne peux pas », à travers un aspect insuffisamment considéré jusque-là.
Le revécu commence avec « je ne peux pas voir » : serait-ce extraordinaire, pour une personne aveugle ? Je trouve ensuite « je ne peux pas dormir » : pourrais-je me le reprocher ? Je continue avec « je ne peux pas faire une foule de choses », alors que je suis notamment fatigué ou que, dans l’instant, je n’ai pas l’aide ou les moyens nécessaires ? Y aurait-il lieu de s’en étonner ou de s’en vouloir ? Et pourtant, jusqu’à ce que je voie, jusqu’au basculement, il y avait bien un malaise, un inconfort intérieur !
Si vous avez à composer vous aussi avec du « je ne peux pas », il peut s’agir d’une croyance, juste d’une croyance, ou encore de l’ignorance. Et votre croyance peut être précisée ou complétée avec une autre croyance associée : « je ne peux pas = c’est impossible » ; « je ne peux pas = je suis incapable » ; « je ne peux pas = je n’ai pas le droit »… Rien de cela n’est étranger à mon propre vieux vécu, mais l’aspect nouveau de mon « je ne peux pas » résiduel était en l’occurrence le rappel de ma résistance au seul fait de ne pas pouvoir, de ne pas pouvoir réellement, légitimement. Or, y résister, pourquoi ? Eh bien, parce qu’une vieille et profonde honte était rappelée là, celle justement de ne pas pouvoir !
Je pourrais évoquer de bien des manières la mise en place, dès ma naissance et durant toute mon enfance, de ma honte abyssale et de mon « ne pas pouvoir » personnel (de l’histoire que j’avais à vivre), largement nourris par mon environnement familial et transgénérationnel, mais comprenez que ce que je tiens à montrer ici, c’est l’existence de liens ou d’aspects qui peuvent nous échapper longtemps. Par exemple, vous pourriez être interpellé par un intérêt ordinaire que vous ne retrouvez pas, le déplorer plus ou moins, sans voir d’abord que cet intérêt pourrait temporairement vous confronter à un gros malaise. Ce malaise pourrait lui aussi être fait notamment de peur, de honte ou de culpabilité… En fait, pour éviter du douloureux, nous n’entendons pas certains de nos élans du cœur.
Donc, si une suggestion lue ici ou là n’est pas pour vous, une autre se présentera à vous au besoin, outre la possibilité d’une vieille résistance en cause à accueillir également. Et cette dernière finirait par être reconnue et par faire alors l’objet d’un beau basculement. Il en va de même si un malaise est suscité par quelque évocation : reconnaissons ce que nous nous disons alors et que le malaise n’est probablement rien d’autre que le sentiment si commun de culpabilité. Juste voir et accueillir cela peut encore être l’occasion bienvenue d’un basculement.
Nous sommes responsables des mains tendues que nous ne saisissons pas et libres de rester notre vie durant dans ce qui pourrait sembler « notre zone de confort ». Sortir de sa zone de « confort », c’est, non pas tenter de se contrôler, mais notamment s’ouvrir au nouveau. Ainsi, à partir d’une disposition croissante, nous finissons toujours, et de plus en plus rapidement, par voir ce qui se joue en nous-mêmes. Et quoi qu’il en soit, nous ne vivons plus les choses de la même façon ; nous nous laissons piégés de moins en moins par le « petit moi pensant ».
Je peux me rappeler les moments d’une mauvaise humeur, par exemple, comme celle d’un matin récent, mais j’ai l’impression qu’il ne s’agit pas de moi ou qu’il s’agit du « moi » que je ne suis pas. Le « il ne s’agit pas de moi » est intéressant, prétend encore à un « moi » : il n’est pas de « moi » à trouver, il n’est que du « moi » illusoire à délaisser. Et quand j’ai à l’esprit le Robert bougon, à chaque fois, je ne peux que sourire. J’ai du mal à imaginer qu’il existe. Il semble être un fantôme, une âme errante, perdue. Je me demande, non pas où il disparaît, mais d’où il surgit. Je peux voir ce Robert bougon ou maussade comme l’effet d’un penser en surchauffe, mais je ne vois pas toujours le déclencheur. Et peu importe, quand ce qui est observé disparaît !
On ne peut pas empêcher le « fou intérieur », l’ego, parce que l’empêcheur, c’est lui, mais il peut être vu et cela suffit. En fait, il ne peut même pas vraiment être vu, parce qu’il disparaît dès qu’il il est regardé ! L’ego s’anime, le voulant veut, le réactif réagit, le souffrant souffre, quand il n’y a plus de regard, quand il n’y a plus de vision, quand il n’y a plus de conscience, quand le voile est posé… Quand le chat n’est pas là… « Quand le chat n’est pas là, les souris dansent », les pensées batifolent, mais il est un « chat » qui est rarement là. Il s’appelle « Vigilance ». L’ego est un parasite, un intrus, un envahisseur, un barbare, un criminel, mais il est surtout irréel, il n’est que ce que nous en faisons. Comme l’aurait dit Étienne de La Boétie, c’est le soumis qui fait le dominant. Nous ignorons à quel point nous restons soumis à l’ego.
Accueillons toute douleur qui remonte en nous, comme nous n’avons pas pu le faire jusque-là, mais disposons-nous à considérer autrement chaque épisode conflictuel ou problématique que, bien inconsciemment, nous nous attirons pour rappeler cette même douleur ! Si vous ne pouvez pas un seul instant imaginer que nous nous attirons ce que nous déplorons, prenez au moins en considération la facilité avec laquelle nous pouvons interpréter à tort une circonstance au seul bénéfice de notre déploration. N’est-ce pas déjà nous faire vivre du mal-être, donc « nous l’attirer » ? Certes, nous pourrions encore nous faire croire que nous n’interprétons jamais rien à tort, mais si nous questionnions nos proches, même de façon imaginaire, une nouvelle perspective pourrait peut-être s’offrir à nous.
Non seulement les vécus éprouvants sont donc de notre responsabilité, ce que nous avons déjà tant de mal à admettre, puis à accepter véritablement, mais en général, notre vécu actuel impliqué n’est rien par rapport à ce que d’autres vivent, surtout des enfants, des tout petits enfants. Ouah, que n’ai-je pas écrit là ! Pourtant, je ne vous suis pas quand vous me dites : « Je ne peux pas me plaindre, il y a pire que moi ! » Qu’il y ait ou non pire que vous, ne pas se plaindre est idéal, mais je sais que votre « je ne vais pas me plaindre » signifie surtout « je ne vais pas m’exprimer, prendre soin de moi ». C’est là où je ne vous suis pas.
Avoir ici à l’esprit la souffrance humaine devrait suggérer utilement deux choses : ne pas attribuer à notre propre condition « éprouvante » une gravité extrême (nous y reviendrons) ; nous disposer à considérer comme jamais nos douleurs profondes.
D’ailleurs, par exemple, en nous rappelant que des enfants sont violés, torturés, livrés à la démence cruelle et collective, pourrions-nous, en toute conscience et simultanément, souffrir de la même façon du fait par exemple que l’on nous manque de respect ou de considération ? Il ne faudrait pas prendre un tel exemple, et pourquoi donc ? Pour protéger quoi ? Autant que nous le pouvons, évitons la dramatisation, mais ne favorisons pas pour autant le déni. Et ne confondez pas « vous exprimer, dire vos vraies douleurs, considérer vraiment votre vieux conditionnement » avec « déplorer les circonstances, y réagir, vous sentir victime ».
J’ai été amené une fois ou l’autre à dissuader toute personne à retenir l’aveu de sa peine, eu égard à ma cécité, parce que la douleur profonde de l’un ne peut pas être comparée avec la condition de vie de l’autre. Ainsi, nos conditions de vie éprouvantes ne devraient ni être niées, ni être vécues comme s’il n’y avait rien de pire. Personnellement, je rends grâce de ne jamais déplorer ce que j’ai vécu dans le passé. Devrais-je vous parler de ceux qui m’ont « craché dessus », à vous qui recevez encore tant de « coups de poignard » ? Aspirons (au besoin) à renoncer à notre air de chien battu, même s’il n’implique que notre propre regard discret sur nous-mêmes.
Ici, il est question, non pas de morale, mais de perception et d’efficacité libératrices. Si nous négligeons tout ce qui peut nous aider à extirper les aspects en nous d’auto-apitoiement et d’auto-victimisation, nous enfouissons plus profondément notre sentiment irrationnel de culpabilité. Si l’on se voile la face, on ne devient pas seulement aveugle, comme moi, mais on vit des complications dans tous les domaines. En revanche, dès lors que l’on peut tranquillement observer et reconnaître la façon dont nous vivons toute épreuve ou contrariété, donc sans y surajouter quelque jugement ou considération que ce soit, on vit indéniablement un basculement libérateur. Et celui-ci dévoile « l’espace intérieur » et les merveilles qui s’y trouvent.
Quant à la souffrance humaine, nous ne devrions pas y être insensibles, ni y répondre par la souffrance personnelle, mais ne faire rien d’autre que nous rappeler la paix et l’amour. Pourrions-nous croire que celui qui souffre auprès de nous vit un apaisement si nous souffrons également ? Ne serait-ce pas pour lui une charge supplémentaire ? Il a besoin de nous sentir en paix et dans l’amour. Au moins de temps en temps, testons l’évocation en nous de la paix et de l’amour. Parfois, l’effet immédiat est très puissant. Et sans que nous le sachions, le collectif en bénéficie aussi.
Le basculement collectif est attendu, peut-on dire, mais ce qui le veut ou le voudrait en nous repousse ou repousserait son avènement. La contribution au basculement collectif est la disposition de chacun à son propre basculement. Je ne suis pas le seul à avoir fait l’expérience de changements radicaux dans mon entourage après avoir vécu un changement intérieur, alors que personne n’avait eu vent de mon « basculement émotionnel ». Même si beaucoup restent longtemps insensibles, sourds ou aveugles, nous n’avons pas idée de combien nos états d’esprit influencent toute l’humanité. Pourrions-nous croire que l’humanité ne nous influence pas nous-mêmes ? Dans le déni de ce que nous subissons ou avons subi, à l’évidence, nous ne pouvons pas le libérer.
Nous avons subi de la violence, sous une forme ou sous une autre, pour certains de façon cruelle, abominable, mais ce que nous avons également subi, tous, c’est le mensonge : ce sont les « mal-dits », ce sont les mensonges ! En termes d’influence néfaste, ils ont pu être pires que la violence, pires que les non-dits. Le mensonge est un mode de communication généralisé, collectif et individuel. Et il y a le mensonge que nous « subissons » et le mensonge que nous commettons. Immédiatement, entendons ici le basculement souhaitable du mensonge à la vérité.
Gitta Mallasz a déclaré (avec l’Ange) : « Le problème, ce n’est pas la violence, mais le mensonge. C’est le mensonge qui néantise. Pas la violence. » On pourrait dire encore que le mensonge est d’une violence extrême, dissimulée. J’ai entendu l’horreur endurée par des ex-enfants qui, jusqu’à ce qu’ils aient vu clair, sont restés bloqués ou acculés à « l’enfer », à partir de toute une histoire trompeuse, mensongère. Et être acculé, c’est avoir l’épée sur la gorge.
Quant à nos propres mensonges, il est bien probable que nous n’ayons jamais notre attention sur leurs effets, que nous croyions même qu’ils en sont dépourvus. Bien à tort, nous pourrions penser que nos propres mensonges sont bénins. En vérité, ceux-là nous maintiennent aussi en « enfer », ils nous enferment. Écoutons ce que nous dit à cet égard Un cours en miracles : « C’est une erreur de croire qu’un système de pensée fondé sur le mensonge est faible. Rien de ce qui est fait par un enfant de Dieu n’est sans pouvoir. Il est essentiel que tu t’en rendes compte, sinon tu seras incapable d’échapper de la prison que tu as faite. »
Il y a bien des façons de mentir, de se maintenir dans le mensonge, dans un domaine ou dans un autre, et il nous appartient d’explorer cela pour nous-mêmes, tranquillement, cordialement. Si ceux qui mentent éhontément peuvent ne même plus s’en rendre compte, veuillons bien envisager que nos propres mensonges ne nous sautent pas tout de suite aux yeux. Nous sommes déjà et d’abord dans le mensonge par le seul fait de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, et nous le payons cher ! Il ne sera pas si difficile de basculer du mensonge à la vérité, de l’obscurité à la lumière, tout simplement parce que nous sommes la vérité, parce que nous sommes la lumière.
Et, si elle est bien nôtre, notre disposition à regarder et donc à voir dit en quelque sorte le renoncement à l’ombre, au faux, à la « réalité mensongère ». C’est la disposition au dévoilement, autrement dit à la révélation. Comme dirait mon amie, Muriel, « Ton VOILE, VOIS-le ! » Oui, c’est aussi simple : une ombre éclairée disparaît. Nos voiles sont des ombres et aucune ombre ne résiste à la lumière. Le retrait d’un voile met quelque chose au jour.
Le phénomène « mensonge » est incroyablement gigantesque. Il est à la base notamment de nos postures et de nos conflits relationnels. Le mensonge ou la prétention mensongère est le non-pardon, le choix de l’adversité, d’abord intériorisée. Le mensonge est une agression qui ne permet pas de réponse. Parfois, on pourrait prétendre avoir pardonné, en considérant CE QU’IL OU QU’ILS M’ONT FAIT, mais il n’y a pas là de pardon et la considération en témoigne, elle est accusatrice (ce qu’ils m’ont fait). Je ne dirai pas mieux qu’Un cours en miracles : « Le pardon reconnaît que ce que tu pensais que ton frère t’avait fait ne s’est pas produit ». Faisons la différence entre nos éventuelles accusations ordinaires et ce que nous nions encore avoir enduré.
Il y a tant de choses que nous pensons avoir été faites – y compris par nous-mêmes – et qui ne se sont pas produites. Le penser inutile est au service de la culpabilisation, de l’accusation et de l’autoaccusation. Si nous pouvions intégrer cela, si c’est le cœur qui le reçoit, quel basculement ne vivrions-nous pas ! Si vous êtes sciemment disposé à vivre en paix et dans l’amour, si vous pouvez sentir cette disposition, ne vous dites rien de plus, tout est bien ! Et si elle ne vous vient que dans l’instant, là encore, tout est bien ! (À suivre)
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