La responsabilité, une réalité essentielle méconnue
Les mots « responsable » et « responsabilité » apparaissent régulièrement dans nos lectures et surtout dans nos conversations, mais nous ne nous arrêtons pas forcément pour savoir ou vérifier ce qu’ils impliquent exactement : qui est responsable et de quoi ? Et la responsabilité, qu’est-ce que c’est en fin de compte ? Toute cette nouvelle chronique apporte des réponses à ce questionnement ou de quoi vous inspirer ! Le sujet vous intéresse-t-il ? Il est vraiment fondamental !
En quelles circonstances reconnaissez-vous votre responsabilité ? Vivez-vous comme si vous n’étiez jamais responsable de rien ? Si ce devait être le cas, entre nous et tout de suite, nous devrions pouvoir aisément admettre que pareille chose est improbable, que n’être jamais responsable de rien est impossible ! Alors, quelles sont pour vous les conditions qui vont vous permettre de reconnaître et même d’assumer votre responsabilité ? Et dans ces conditions, les vôtres, vous considérez-vous simplement un petit peu responsable, plus ou moins responsable ou complètement et exclusivement responsable ? Vous est-il déjà arrivé d’assumer intérieurement une responsabilité à 100% ? Et que représente pour vous la notion de responsabilité ?
Se vivre comme irresponsable ou non-responsable est terrible, implique une posture ou une impression terrible, celle de subir l’existence. Comme nos pensées générales, nos confidences confirment souvent, en effet, que nous croyons ou que nous sommes positionnés comme si nous subissions les événements et tout ce à quoi nous sommes confrontés. Je suis même sûr que quelques lecteurs de ces mots pourraient s’écrier : « Mais bien sûr que nous subissons l’existence ! Comment pourrait-il en être autrement ? » Qui s’exprime ainsi révèle qu’il méconnaît sa responsabilité ou qu’il se considère comme non responsable la plupart du temps.
Quand nous réfutons ou simplement ignorons notre responsabilité, nous « proclamons » inconsciemment que nous sommes impuissants, démunis et/ou sans pouvoir, sans le moindre pouvoir. Dans le même temps, en fait de façon compensatoire, nous pouvons nous comporter comme si nous détenions des pouvoirs, comme celui de gérer son existence, de contrôler les autres et les circonstances… En réalité, nous pouvons dire d’emblée que nous avons le pouvoir, soit de continuer de fonctionner à partir de notre conditionnement séparateur, identificatoire et « illusoire », soit de nous en remettre au Divin que nous sommes, à l’amour que nous sommes, à l’intelligence infinie que nous sommes, à la Puissance illimitée qui émane de ce que nous sommes…
Maintenant, par ailleurs, si je déclarais ici que « vous êtes coupable », vous pourriez à tout le moins ne pas aimer ça, sans doute réagir d’une manière ou d’une autre, jusqu’à cesser votre lecture et… vous auriez raison ! Le problème, alors que je vais continuer d’évoquer votre/notre responsabilité, l’une des difficultés que vous pourriez bien rencontrer, c’est l’amalgame systématique et continuel de la responsabilité avec la culpabilité. Vous êtes responsable, vous dis-je, et vous entendez « vous êtes fautif ». Oh, vous contenez sans nul doute un sentiment irrationnel de honte et/ou de culpabilité, mais disposez-vous à entendre et à recevoir autre chose quand il est question, non plus de culpabilité, mais de responsabilité, de « pouvoir » !
Vous « sentir » coupable, ce à quoi vous résistez d’ailleurs, cause votre « drame existentiel » ; vous savoir responsable vous donne (proportion gardée) accès à un pouvoir illimité. C’est une autre histoire, convenez-en ! Et cette culpabilité (irrationnelle) en nous à laquelle nous résistons en effet, que nous évitons notamment en la projetant sur autrui, sur l’extérieur, nous confronte notamment aux circonstances mêmes que nous déplorons. De cela, que vous le jugiez « coupable » ou insignifiant, nous sommes responsables ! Voyez donc le pouvoir à l’œuvre, pour manifester tout ce qui apparaît, au lieu de replonger hâtivement dans la culpabilité…
Pour vous sentir coupable, voire pour être coupable, vous exercez encore votre responsabilité d’une manière appropriée. Observez au passage que ce que vous considérez comme répréhensible (coupable) peut être vécu par d’autres comme bénéfique (au moins pour eux). Ici, je veux juste relever qu’un même pouvoir est à l’œuvre ou le même exercice de sa responsabilité est en cause, indépendamment du jugement que l’on porte sur les manifestations, les conséquences, les résultats… Certes, nombre de résultats sont très éprouvants, mais le dédain ou la minoration de notre responsabilité les alimente et les décuple !
D’instant en instant, nous exerçons ou manifestons notre responsabilité, notre pouvoir intrinsèque. Je ne parle pas ici du libre arbitre que nous évoquerons plus loin, mais j’évoque le pouvoir même de la Vie dont nous sommes une manifestation « unique ». Par exemple, le moindre de nos gestes, de nos mouvements, de nos comportements est permis par ce pouvoir-là. Là encore et ne serait-ce que pour le moment de votre lecture, laissez de côté ce que vous pourriez penser de vos gestes, expressions et autres attitudes (vos jugements, votre culpabilité, voire votre ressentiment).
Et c’est ainsi que nous sommes aussi responsables du crédit que nous accordons aux pensées qui passent et de la façon dont nous réagissons aux circonstances. La responsabilité est étymologiquement le « pouvoir de réponse ». Certes, il peut souvent être très utile et même libérateur de conscientiser la réponse que nous donnons, en général de façon machinale, conditionnée, et c’est sans doute l’objet essentiel de cette nouvelle chronique. Pour l’instant, je propose juste de voir que nous sommes bien responsables, comment ou combien nous usons forcément et sans répit de notre responsabilité. Et vous POUVEZ voir cela, ou bien sans rien en penser, ou bien en pensant ce que vous en penser.
• Être (sciemment) responsable, c’est répondre de ses actes, comme de ses réactions, avec ou sans le sentiment de culpabilité.
• On dit de la personne responsable qu’elle est celle qui décide et de la personne qui n’est pas responsable qu’elle ne jouit pas de toutes ses facultés. La culpabilité est d’un autre niveau.
• Quand je ne prends pas ma responsabilité, je la considère (sans le dire) comme étant celle d’un autre, renforçant ainsi l’impression de séparation.
D’abord, nous ne voyons pas notre responsabilité, nous ne voyons pas que nous sommes responsables, que nous ne faisons rien d’autre (d’instant en instant) que manifester cette responsabilité, ce « pouvoir de réponse ». C’est notamment méconnaître notre essence, notre réalité, ne pas l’apprécier et manquer de gratitude pour la Vie, la Vie que nous sommes, mais du seul fait de notre vieux conditionnement, tout cela est bien compréhensible… Bref, ce faisant, nous ne pouvons pas assumer notre réponse, nos réponses, nos « manifestations ». Il pourrait s’agir, tantôt de les remettre en question, tantôt de les apprécier.
Ensuite, en effet, nous ne voyons pas l’impact de nos réponses, leurs conséquences, et elles sont innombrables puisque l’exercice de notre responsabilité est continu. D’une manière qui n’est pas forcément subtile, ce que nous déplorons dans notre existence, quoi que ce soit, ce sont les effets de nos réponses, de celles auxquelles nous avons tenu le plus, celles auxquelles nous avons le plus accordé d’énergie (d’attention si vous préférez). Et nous ne percevons pas davantage que d’autres conséquences, heureuses celles-là, proviennent forcément de « réponses » différentes.
Si nous sommes responsables de ce que nous vivons, de ce que nous déplorons, si nous en sommes aussi à l’origine, c’est parce qu’il s’agit là des conséquences de nos « réponses apportées » que nous avons oubliées d’une certaine façon, que nous avons préféré oublier. Il me faut oublier ou ignorer que la cécité repose sur l’une de mes « réponses » pour pouvoir m’apitoyer sur mon sort et même dénoncer une injustice, la malédiction, ou trouver des coupables. « Trouver des coupables », rien de plus facile ! Notre pouvoir est grand : certains s’attirent des « coupables » comme d’autres des « bonnes âmes ». Chacun s’attire ce qu’il s’attire du fait d’un même pouvoir et ce pouvoir est grand, illimité !
Et pour cet exemple « cécité », je pourrais évoquer des réponses d’ordre karmique, une réponse très circonstanciée d’ordre transgénérationnel, mais – juste pour illustrer mon propos – il me suffit bien de me rappeler mes ressentis profonds et mon positionnement radical qui ont précédé l’accident et la cécité : (1) cette façon dont je suis traité, je ne veux pas la voir, je ne veux surtout pas et absolument pas la voir ; (2) je n’ai pas le droit de regarder, me le fais rappeler de diverses manières. Cette double réponse-là, contributive, n’a fait que renforcer des occurrences du même acabit… Et mon corps « s’y est plié ».
Ici, avec beaucoup d’autres, je relève ou suggère que nous sommes responsables de tout ce que nous vivons, qu’il n’y a pas d’exceptions. Un cours en miracles déclare : « Je suis responsable de ce que je vois et de ce que je ressens ». Je précise que l’exemple « cécité » n’est qu’une illustration parmi une très longue liste dont je pourrais témoigner, qu’il s’agisse d’exemples personnels ou provenant d’autres personnes, mais nous n’avons pas besoin de connaître ou de nous rappeler nos diverses « réponses » pour assumer notre responsabilité, pour nous savoir pleinement responsables en toutes circonstances.
Plus nous sommes conscients de notre responsabilité intégrale, plus nous sommes attentifs à notre façon actuelle de l’assumer. Peu importe nos « réponses d’hier », d’autant plus si elles sont karmiques, ce que nous manifestons ici et maintenant est essentiel ! En d’autres termes, ne cherchez pas la preuve de votre responsabilité, en général pour réfuter ou minimiser cette dernière, mais veillez à l’assumer de plus en plus de façon qui vous célèbre et qui vous épanouit.
Résumons-le, nous sommes à l’origine et donc responsables de ce que nous voyons, vivons, déplorons. Bien sûr, ça ne peut pas faire l’affaire de « l’ego », parce que cette « compréhension » le prive de toute réaction, en fait l’élimine : l’ego est la réaction elle-même. L’intégration de sa responsabilité reste difficile tant qu’elle est confondue avec la culpabilité (nous l’avons dit) et tant que l’intérêt compulsionnel à réagir demeure prédominant. Voyons tout cela en toute sérénité, avec bienveillance ! Nous en avons le POUVOIR, parce que « nous sommes responsables ».
On parle beaucoup de responsabilité, disais-je en débutant cette chronique, mais on parle aussi beaucoup d’acceptation et de non-acceptation. Au passage, c’est le thème exclusif de mon prochain livre (j’en suis aux relectures). Eh bien, ce que nous n’acceptons pas, ce que nous acceptons le moins, c’est précisément l’assomption de notre responsabilité, le fait ou la « nécessité » d’assumer notre responsabilité. Ou pour être plus précis, nous n’acceptons pas les conséquences de notre responsabilité, de notre seule responsabilité. Cela est l’effet de notre conditionnement et de notre inconscience ou de notre ignorance.
En général et pendant longtemps, nous éprouvons les conséquences de notre responsabilité mésusée, de ce que nous « avons mis en place », comme étant les effets de la fatalité, du démérite, de l’injustice, de la malchance ou de la malédiction (suivant blessure). C’est dire qu’il nous faut guérir notre vision si nous aspirons à retrouver la paix et vivre notre pouvoir, autrement dit « notre responsabilité », de façon harmonieuse, sans idées séparatrices.
Vous pouvez de plus en plus vous ouvrir à l’intégration de votre propre responsabilité et vous l’envisagez de belle manière, non seulement si vous n’y résistez pas, mais encore si vous ne vous en demandez pas trop. J’ai beau me savoir depuis longtemps responsable de tout ce que je « vois », de ce que j’entends et vis, il n’en demeure pas moins que je me surprends encore souvent dans le jugement et la réaction. Au lieu d’en avoir honte ou de me culpabiliser, m’étant donc vu repris par quelque vieux schéma, je me dis et me répète alors : « Désolé, de cela aussi je suis responsable ». Oui, je suis responsable de toute chose que je juge pourtant, que je déplore de façon compulsionnelle ! Nos jugements et réactions sont devenus précaires quand nous avons intégré le sens de notre responsabilité…
Il y a une différence d’énergie ou d’ambiance intérieure extraordinaire, merveilleuse, libératrice… quand je bascule du jugement ou de la réaction hostile, accusatrice, au rappel de ma seule responsabilité : « De cela aussi, je suis responsable ». C’est un premier résultat, mais les effets ultérieurs sont aussi à l’opposé de ceux de la réaction, laquelle est encore une « réponse » dont les conséquences seront déplorées à leur tour. C’est le cercle vicieux dont nous ne sommes pas conscients à l’ordinaire.
Mon « de cela aussi je suis responsable » m’a été inspiré par l’enseignement « Ho’oponopono » qui explique que nous sommes responsables à 100% de tout ce qui se présente à notre conscience, incluant les actualités les plus cruelles. Hors « Ho’oponopono », j’ai souvent dit (depuis longtemps) que réagir à quoi que ce soit contribuait à son maintien et à sa prolifération. Ho’oponopono nous précise que nous avons en commun avec ce qui se présente à notre conscience, avec ce dont nous avons ou prenons connaissance, des mémoires ataviques qu’il nous appartient alors d’effacer, au moyen de cette reconnaissance, au moyen du pardon, au moyen de l’amour.
D’une certaine façon, Antoine de Saint-Exupéry avait perçu la réalité et l’amplitude de notre responsabilité. Voici ce qu’il a écrit : « Chacun est responsable de tous. Chacun est seul responsable. Chacun est seul responsable de tous. Je comprends pour la première fois l’un des mystères de la religion dont est sortie la civilisation que je revendique comme mienne : Porter les péchés des hommes ». Nous portons les péchés des hommes, parce que nous partageons avec eux des mémoires identiques. Par quelque circonstance que ce soit, lorsque l’une de ces mémoires interpelle notre conscience, on pourrait dire qu’elle veut être « reconnue », aimée, libérée.
Le seul fait de nous savoir responsable et d’assumer alors toute notre responsabilité, avec amour, libère le « pouvoir créateur », au service du collectif, de l’épanouissement mutuel, de la contribution à la paix dans le monde… C’est alors l’effacement de l’impression de séparation, fausse impression à laquelle sont rattachées toutes nos mémoires ataviques collectives. La création harmonieuse se produit dès lors que le vouloir et le non-vouloir sont abandonnés. On veut une chose et n’en veut pas une autre tant que l’on croit dépendre de l’extérieur, tant que l’on ignore ou dédaigne sa responsabilité. C’est à partir de cette limitation que l’on s’interroge (en vain) sur son libre arbitre.
• Les expériences gratifiantes (réussites, guérison, acquisitions…) ne résultent pas du vouloir (du libre arbitre), mais sont des effets de la disposition à reconnaître purement et simplement ce qui est, des effets de la non-résistance.
• Nous n’avons nul besoin de ce que l’on appelle « libre arbitre » et nous pouvons surtout reconnaître notre tendance à résister à ce qui est, ainsi qu’à tenter de le contrôler, d’exercer un contrôle, « d’exercer notre soi-disant libre arbitre.
• Si vous pensez avoir choisi de lire ces mots-ci, « exerçant ainsi votre libre arbitre », trouvez l’instant précis de la décision ou reconnaissez qu’il n’existe pas, en réalité !
• Il n’y a pas de libre arbitre (au sens ordinairement escompté), parce qu’il n’est personne pour l’exercer, tout individu séparé n’étant qu’une illusion.
• Le libre arbitre du « rêveur diurne » n’est pas différent de celui du rêveur nocturne. Sa « réalité » est illusoire et insignifiante.
• L’importance accordée aux choix, aux décisions, au libre arbitre implique forcément l’identification à un « moi séparé », au « je pensant ».
• Quand on a perçu que le vouloir et le non-vouloir ne sont pas naturels, qu’ils sont compensateurs et réactionnels, quelle que soit leur forme, la question du libre arbitre ne se pose plus (sinon plus de la même façon).
• On ne s’interroge sur le libre arbitre que tant que l’on n’a pas perçu que vouloir était toujours une réponse à un manque, une motivation compensatrice, une posture vaine, illusoire.
• Avons-nous ou non le libre arbitre ? Or, avoir le libre arbitre, OK, mais à quelle fin ? À quoi donc servirait le libre arbitre ?
• Si nous pensons avoir ou pouvoir développer notre libre arbitre, ce ne peut être qu’avec l’idée de contrôler notre existence, forcément de façon conditionnée, compensatrice, réactionnelle, autrement dit inutile ou même hasardeuse.
• Pour être comblé ou épanoui, on compte sur des conditions de vie extérieures, en continuant inconsciemment de se vivre comme si l’on était indigne, non méritant, forcément privé à jamais du meilleur, de l’essentiel.
• Bien mieux que le libre arbitre, la conscience d’être, la pleine reconnaissance de ce qui est, le sens de sa responsabilité et le respect de ses élans (sans attente ni jugement) offrent à l’humain ce qu’il ne lui vient même pas d’espérer…
Pour diverses raisons, vous résisterez peut-être à envisager le sens de votre propre responsabilité, mais sachez que ce sera aussi continuer d’éprouver l’existence de façon très limitée et repousser la manifestation de votre potentiel, de votre pouvoir. Qui se sait responsable à 100% ne s’oppose plus à la manifestation dans son existence de ce qui lui tient le plus à cœur. Se savoir responsable, c’est être, non pas culpabilisé, mais au contraire épanoui. Et c’est encore Antoine de Saint-Exupéry qui a dit : « Nul ne peut se sentir, à la fois, responsable et désespéré ».
Je ne suis peut-être pas le plus mal placé pour savoir que notre vieux conditionnement nous a parfois confrontés à des circonstances cruelles, contextuellement injustifiables. Pour me permettre de l’exprimer ainsi, je n’ai pas à l’esprit mes seules expériences. Notamment en consultation, j’ai entendu des atrocités que je n’aurais pas pu croire possibles. S’il y a compréhensiblement un temps où notre seule responsabilité est tout à fait inconcevable, Il y a surtout cet autre temps, gratifiant, transformateur, libérateur, où la reconnaissance et l’assomption de sa seule responsabilité en toutes circonstances viennent mettre un terme aux revécus éprouvants.
De façon inspirante, à la fois généreuse et exigeante, et (pour moi) incontestable, Grégory Mutombo nous dit et nous explique que nous avons sollicité tout ce qui se présente dans notre existence. Il nous parle lui-même de la responsabilité sur YouTube, lien ci-après, et je vous encourage vivement à l’écouter (d’autant plus si le sujet de la responsabilité vous interpelle) :
La Responsabilité De Notre Existence par Gregory Mutombo
Par ailleurs, dans le même sens, Grégory Mutombo revient régulièrement sur ce qu’il appelle « nos contrats d’élévation mutuelle » : nous vivons des conflits ou des situations qui nous bouleversent (longtemps), avec parents, enfants, proches, amis, collègues, etc., parce que, « hors incarnation », nous « nous sommes entendus » pour nous donner mutuellement ce que nous avons à vivre, à dépasser, de sorte à solder le ressentiment, la culpabilité, et à dévoiler la paix et l’amour. Vous en saurez davantage sur le sujet en lisant ou en écoutant d’autres interventions de Grégory Mutombo.
Pour conclure cette chronique et vous aider (au besoin) à reconnaître et assumer votre propre responsabilité, jusqu’à pouvoir en apprécier les effets libérateurs, propices à votre épanouissement, je vous encourage à lire attentivement les énoncés qui suivent. Voyez si vous pouvez les faire vôtres, ceux que vous pouvez faire vôtres. Donnez-vous le temps de les intégrer et reconnaissez votre résistance éventuelle, sans rien en penser, autant que possible ! Outre une quinzaine de rajouts, je les livre dans l’ordre où ils me sont venus ces six dernières années.
• Reconnaître combien nous sommes à l’ordinaire monopolisés par le penser conditionné intempestif, c’est manifester un sens utile de notre responsabilité.
• Nous ne déplorons rien d’autre que les conséquences de nos choix, de nos jugements, de nos positionnements, de nos actes et de nos réactions, quand bien même nous ne nous rappelions pas ces derniers.
• En assumant pleinement la responsabilité de nos diverses postures de toujours, nous mettons fin aux circonstances répétitives qui nous éprouvent.
• Responsabilité insoupçonnée : « Ce que l’on fuit nous suit, ce à quoi l’on résiste persiste, tandis que ce à quoi l’on fait face… s’efface. »
• Imputer à autrui la responsabilité de son ressenti, plaisant ou déplaisant, oblige à continuer de croire en la séparation et de la subir continuellement.
• Projeter son mal-être sur le monde implique qu’on croit le monde responsable également de son bien-être (autre projection).
• Nier l’ignominie des comportements humains serait aussi délétère que de rendre ceux-ci responsables de son conditionnement.
• Quiconque se vit comme coupable se dit « Qu’est-ce que j’ai fait ? » ; quiconque assume sa responsabilité dit « Qu’est-ce qui m’échappe ? »
• Il est intéressant d’observer que l’on peut chercher à assumer la responsabilité d’autrui alors même que l’on n’assume pas la sienne.
• Il est difficile d’assumer la responsabilité de son état réactionnel car il est précisément l’expression du refus de sa propre responsabilité.
• « Blâmer l’autre, c’est souvent le rendre responsable de notre amertume » (Jiddu Krishnamurti). (Non pas « souvent », mais TOUJOURS !)
• Ce qui est apprécié croît, tout comme ce à quoi l’on réagit, ceci indiquant son degré de responsabilité face à ce qui arrive dans le monde. Percevons bien cela et rappelons-le-nous !
• On veut ou aimerait contrôler les circonstances tant que l’on ne prend pas la responsabilité de ses propres positionnements dysfonctionnels.
• Souffrir, c’est par exemple s’en faire, et s’en faire, c’est s’infliger du mal. Nous ne connaissons pas d’autre « bourreau » que nous-mêmes ! De cela, nous sommes responsables (non pas coupables) !
• Le degré auquel nous pouvons admettre que nous sommes responsables de ce que nous vivons est très limité (souvent au niveau 0). N’en faisons pas un conflit !
• Se savoir responsable de ce que l’on vit (le sentir, le comprendre) ne requiert pas de pouvoir l’expliquer, ce qui serait bien délicat en moult circonstances.
• Nous devons ce qui nous blesse, comme ce qui nous épanouit, non pas au monde, non pas aux autres, mais à notre conditionnement et à la façon dont nous assumons notre responsabilité.
• Il est tout à fait normal qu’un certain mal-être éprouve continuellement la plupart des gens puisque ceux-ci se prennent pour ce qu’ils ne sont pas, faisant fi en outre de leur responsabilité.
• « Ne cherchez pas à changer le monde ; choisissez plutôt de changer votre vision du monde » (Un cours en miracles).
• Nous ne tentons de changer le monde (les autres) que pour nous épargner, toujours en vain, nos vieux ressentis douloureux.
• « Je suis responsable » signifie « j’ai le pouvoir de réponse » ou encore « je vis, je réponds ». Toute réponse produit des effets, qu’ils soient jugés bons ou mauvais.
• Me savoir responsable repose notamment sur la compréhension que le hasard n’existe pas, que ce qui est ne peut donc être que sensé et que ce qui est sensé est amour.
• J’aime bien me savoir ou me considérer responsable de ce que je vis, sans exclusion (et discrètement), car cela libère toute impression même subtile de subir l’existence ou la moindre de mes conditions de vie.
• Je ne me rappelle jamais ma responsabilité sans qu’une nouvelle compréhension s’offre à moi.
• Si vous voulez faire des prises de conscience et être inspiré, sachez-vous responsable en toutes circonstances.
• Reconnaître sa responsabilité est, non pas plonger dans la culpabilité, mais tout au contraire dévoiler l’amour que nous sommes tous.
• La culpabilité parle de faute, de morale, et la responsabilité implique des positionnements, une façon de répondre à ce qui est.
• Dire que l’on est coupable est dire que l’on est fautif (à tort le plus souvent ; dire que l’on est responsable est dire que l’on a le pouvoir ou que le pouvoir s’écoule en soi.
• On ne peut pas savoir que l’on est responsable de tout malaise éprouvé – une réponse – sans savoir de même qu’une autre réponse est disponible, à découvrir !
• Comme on tient beaucoup à réagir comme on réagit (déploration, lamentation, indignation, rumination, dénonciation), il faut absolument que rien ne vienne faire vaciller notre posture réactionnelle, que nous puissions donc réfuter toute responsabilité.
• J’ai connu l’expérience de me savoir pleinement responsable et celle de me croire esclave, victime ou maudit, et la différence est édifiante à jamais, en fait littéralement libératrice.
• Si nous pensons que l’extérieur est responsable de ce qui nous arrive, nous nous mettons en état de faiblesse, d’infériorité, de dénuement ou de déficience, et nous nous attirons de quoi le confirmer…
• Vous savoir responsable de tout ce que vous vivez, ce que « je prétends », c’est savoir aussi l’immensité de votre puissance et la grandeur de qui vous êtes.
• J’associe à un déni de responsabilité toute forme de réaction à laquelle je « succombe » et je « crains » que cela ne s’applique pas qu’à mon seul ego !
• Réactivement, nous dénonçons la responsabilité du monde, parce qu’en réalité, inconsciemment et à tort, nous nous accusons. Nous projetons sur le monde, et notre culpabilité, et notre responsabilité.
• Quand « assumer sa responsabilité » signifie « prendre en charge » ou « passer à l’action », il s’agit bien d’action, d’action potentiellement juste, et non plus alors de réaction.
• Délaissez la culpabilité quand il est question de responsabilité ou, entendez bien ceci : « Vous êtes responsable de tout ce que vous vivez, parce que vous êtes divin, et vous n’êtes coupable de rien, pour la même raison ! »
• Notre conditionnement nous a amenés à commettre des choses étranges, au cours de nos incarnations, mais ce que nous sommes n’est en rien concerné, ni même affecté.
• À quel moment nous est-il parfois dit « Assume ! » ? Quand nous sommes dans la réaction ! Assumer sa responsabilité, c’est se savoir responsable ou tout simplement ne pas se raconter une histoire accusatrice.
• Se savoir responsable ouvre de nombreuses portes que l’état de victime verrouille, étant établi que la résistance en tient fermées à triple tour.
• Nous ne résistons à rien d’autre qu’à l’amour, ce à quoi nous résistons étant, une fois véritablement accepté, ce qui aboutit à un émerveillement, à une célébration.
• L’accusateur réactif et l’accusé affecté partagent une même culpabilité, et qu’un seul pardonne et tout change, souvent pour les deux, au moins à un certain degré.
• « Plus on se sent coupable, plus on a besoin de le nier en attaquant autrui, mais plus on attaque, plus on se sent coupable » (Kenneth Wapnick).
• Celui qui ne hait pas le « malfaisant » est bien plus utile à ses « victimes » que nous-mêmes avec notre haine envers ce malfaisant.
• Si l’on attend un résultat, une transformation extérieure, une sorte de miracle, demandons-nous d’abord quel changement (intérieur) d’état de conscience pourra en être à l’origine.
• Il faut être « sot » ou ignorant pour ne pas voir l’intervention divine dans tout ce que l’on vit et nous le sommes suffisamment. Reconnaissons notre responsabilité !
• Si tu railles qui s’en remet au divin, peut-être t’en remets-tu sans vergogne à la haine sans forcément inspirer le rire, ni surtout l’admiration.
• Je suis responsable de ce qui se trouve dans mon champ de conscience. J’ai des pensées qui le maintiennent. J’ai eu des pensées qui l’ont amené. Alors, puisque l’amour guérit, il est grand temps de se le rappeler, de se rappeler l’amour. (Ho’oponopono)
• Il n’est pas nécessaire de connaître la cause de toute épreuve, étant suffisant de se savoir responsable, de lâcher prise, de retrouver confiance et gratitude ou d’abandonner défiance et ingratitude.
• Tout de suite, si je reconnais la résistance présente (il y en a « toujours »), je peux littéralement la relâcher, ce qui me fait instantanément retrouver une légèreté, ensuite mieux encore…
• Tout de suite, sans rien en penser, sans rien me raconter, je peux reconnaître en moi un manque de confiance (d’un certain degré) et cette seule reconnaissance le dissipe.
• Disposez-vous, non pas à avoir ou à faire confiance, mais à reconnaître votre défiance, combien vous y tenez, et à l’abandonner.
• Savoir et se rappeler que la racine de tout conflit éprouvé est en soi-même, c’est savoir de même que l’on détient la clé qui permet de dépasser le conflit.
• Se savoir responsable de tout ce que l’on vit, même avant d’en avoir l’explication, a pour effet d’entamer la charge émotionnelle en cause le cas échéant.
• Nous ne sommes responsables que de ce que nous pouvons changer sans qu’il soit question d’imposer quoi que ce soit au monde.
• « Vous n’êtes responsable que de ce que vous pouvez changer. Et tout ce que vous pouvez changer, c’est votre attitude. C’est là que repose votre responsabilité. » (Nisargadatta Maharaj).
• Se rappeler ou découvrir que l’on a d’abord craint ce que l’on déplore est un moyen excellent d’assumer sa responsabilité et de recouvrer son pouvoir.
• Il est bon et libérateur de reconnaître sa responsabilité dans tout ce que l’on vit, mais cela ne signifie surtout pas « s’en culpabiliser.
• Nous ne pouvons vivre que ce que nous avons à vivre, ce qui suggère que nous avons une responsabilité en ce que nous amenons autrui à nous infliger.
• Résister encore et encore à voir comment nous sommes traités, par exemple, voilà de quoi nous faire traiter de plus en plus mal. Là opère encore et uniquement notre responsabilité.
• Si vous annoncez et revendiquez du ressentiment de façon claire et nette, je vous inviterai doucement au pardon, en fait à l’assomption de votre responsabilité, mais autrement, je vous proposerai de reconnaître votre ressentiment, de vous y autoriser vous-même.
• Le seul pardon réel, responsable, est une demande intérieure, silencieuse : « pardonne-moi de t’avoir amené à me traiter comme tu sembles l’avoir fait, juste parce que c’était ce que j’avais à vivre, pardonne-moi d’y avoir résisté si longtemps ! »
• Si vous pensez inlassablement à quelqu’un qui vous accuse, pourrait vous accuser, ou à quelqu’un que vous jugez, accusez, reconnaissez qu’il y en a eu bien d’autres avant lui, que seul est concerné votre conditionnement. Assumez votre responsabilité ! Vous en serez le premier bénéficiaire.
• Assumer sa responsabilité n’implique pas de s’accuser, mais ne pas assumer sa responsabilité indique que l’on s’accuse (inconsciemment et à tort).
• J’aime avoir à l’esprit les idées que je n’ai pas honorées et celles que je ne me suis surtout pas permis d’avoir, me voyant juste une fois de plus seul responsable de ce que je vis et de ce que je ne vis pas.
• Me sachant responsable de tout ce qui se présente à ma conscience, je sais aussi qu’une clé est « en moi » au besoin et cela seul est un émerveillement.
Si ce texte et ces énoncés représentent pour vous quelque incompréhension, vous pouvez ne pas tenir à cette incompréhension, ni rester avec, laquelle incompréhension risque fort d’être une réaction, et vous permettre de questionner. Et pour faciliter la communication, reformulez à votre manière le point délicat ; dites ce que vous avez compris !
MERCI, JE T’AIME !
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