La présence, ce que nous sommes (3/4)
L’essentiel n’est en rien ce que nous vivons, éprouvons, pensons, mais c’est la possibilité offerte à tous de s’éveiller et d’être en paix.
- L’apprenti – LE MENTAL, UN PIÈGE INSOUPÇONNÉ-. S’agissant de s’éveiller spirituellement ou simplement de se sortir de ses problèmes ordinaires et plus ou moins éprouvants, l’être humain n’est-il pas aussi limité par la croyance que l’épanouissement, la libération, c’est pour demain, pour plus tard, pour une autre incarnation ? Dans bien des cas, ce ne serait même pas une croyance, mais une posture qui fut dictée par sa propre expérience. L’enfant qui attend « en vain » des soins, de l’attention, de l’amour, ne connaît pas d’autre expérience : « Au mieux, le contentement arrive après des lustres ».
- La présence – Oui, cette sorte de croyances (ou de posture) existe et elle influence même tout un chacun peu ou prou. Or, quand cette croyance limitative est peu à peu abandonnée, une autre prend place ou se révèle. Elle peut se révéler, parce que cette autre croyance peut elle-même se nicher en tout un chacun à un certain degré. Et c’est alors la croyance contraire que l’éveil ou tout changement va se produire en un claquement de doigt. Oh, la libération peut tout à fait arriver de façon effectivement spontanée, mais certainement pas pour qui y croit. Croire ou ne pas croire reste du mental et représente toujours un obstacle. Quel est cet obstacle ?
Croire, ne pas croire, penser inutilement, c’est rêver et souvent cauchemarder ; c’est être et rester endormi. Et tu parles d’éveil ! Tu continues de rêver. Tu penses et tu y tiens, mais c’est normal et « inévitable ». C’est la fonction indispensable du rêve. Le rêve a besoin du mental. Il n’y a pas de rêve sans mental, qu’il s’agisse du rêve nocturne ou du rêve diurne. Au passage, si tu peux te rappeler l’un de tes cauchemars (nocturnes), regarde ce que le mental persécuteur est capable de te faire vivre. Le mental n’est pas seulement chimérique, il finit surtout par être très cruel. Il passe du « croire » positif, généralement illusoire, au « non-croire », au « croire » négatif, souvent effroyable.
Alors, dans l’instant, est-ce le dormeur seul qui reçoit ces mots ou y a-t-il un peu de présence pour les accueillir ? Il y a certainement des pensées (du rêve) qui passent, mais si tu vois l’attachement aux pensées, c’est un peu comme si tu surprenais le dormeur, le rêveur. Et c’est alors magnifique. Les pensées ne deviennent problème que s’il y a quelqu’un pour s’en emparer. Ce quelqu’un n’est rien d’autre qu’un programme sophistiqué. La capture avide des pensées est un phénomène généralisé, mais dont l’intérêt varie pourtant. Le degré de l’intérêt à s’emparer des pensées indique d’ailleurs celui de l’identification au « quelqu’un », au « moi séparé ».
C’est parce que la transformation ou la libération ne se produit pas en un claquement de doigt, en général, que nous continuons de nous intéresser aux enseignements spirituels, d’enseigner aussi, de revenir sur les mêmes propositions, souvent à travers d’autres biais. On approfondit ainsi son recevoir, son appréciation, son intégration. C’est un peu comme toute œuvre d’art qui nous plaît (une peinture, une musique, une sculpture…). On y revient régulièrement, la découvre et la redécouvre sous d’autres angles, à travers d’autres nuances et l’on s’en imprègne ainsi, la fait sienne en quelque sorte.
- A. – RENDRE, UN VRAI LÂCHER-PRISE-. Oui, et j’ai ainsi fini par retenir qu’il n’y avait autrement rien à faire, qu’il fallait au contraire cesser de faire, si l’on veut en tout cas emprunter la voie libératrice, celle de l’éveil, de la présence dévoilée.
- P. – Et cesser de faire, comme nous l’avons suggéré, c’est notamment cesser de prendre, de s’emparer des pensées, des images, des événements, des douleurs… Lâcher prise, c’est en fait cesser de prendre. Le lâcher-prise est souvent envisagé à partir de ce qui a été pris, ce qui est pertinent, mais c’est en fait davantage arrêter de prendre (nous aurons à y revenir). D’une certaine manière, lâcher prise, c’est même parfois rendre, rendre ce qui a été pris à tort. Rendre peut être une façon parfois utile de lâcher. C’est abandonner un fardeau dont on s’était à tort cru responsable.
Cet abandon est encore une sortie du rêve et tu es alors ce qui reste quand le rêve a cessé, à savoir la présence, ce qui est conscient notamment du rêve, de tous les rêves. Tu as restitué ce qui ne t’appartient pas, ce qui ne t’incombe pas, et tu es libre comme l’air, tu es libre, tu es. Tu n’es plus identifié au conditionnement, tu ne te prends plus pour un soi séparé. Tu n’es plus que présence. OK, tu n’en es pas là ou tu ne le vis que de façon épisodique. Le plus souvent, tu restes pris dans l’identification à un soi séparé, à un « je séparé ». Ce « je séparé » « existe » ou s’exprime à travers ce positionnement général que tu as évoqué et qui n’est rien d’autre qu’un vieux programme, non pas qui tu es.
Si tu ne peux percevoir le positionnement « soi séparé », la non-existence du soi séparé, l’identification trompeuse au conditionnement, invite-toi à renoncer un instant à chaque fois à être quelqu’un. Ne sois personne ou sois comme dans un état où tu ne sais strictement rien, où tu n’attends absolument rien et où le passé a perdu tout attrait. Reconnais le positionnement que tu adoptes ou sois conscient d’être conscient, d’être présent, juste d’être. N’être personne, c’est essentiellement renoncer à l’importance auto-accordée, au fait de se prendre au sérieux…
Sache aussi (rappelle-toi) que le seul obstacle est la honte et la culpabilité, en fait la séparation primordiale. Peu importe la forme qu’il prend, il n’y a qu’un seul obstacle, c’est la séparation. Il te reste à te pardonner. Tu n’en es généralement pas conscient, mais tu te fais toi-même ce que tu subis et non pas seulement pendant les cauchemars de la nuit. N’est-ce pas atroce ? « On s’inflige soi-même ce que l’on endure car on est la seule personne à pouvoir se déposséder de la paix de Dieu » (Michael Dawson). Et ce n’est pas hier, ni il y a des décennies, mais c’est aujourd’hui, en ce moment même que l’on « s’inflige soi-même ce que l’on endure ». Rends désormais à l’univers ce que tu as pris par mégarde !
- A. ) Si j’ai compris le risque de la rechute, phénomène apparemment fréquent, il reste quelque chose qui m’échappe ou quelque chose qui a pu souvent me sembler dur à vivre. Quand il y a conscience d’un état émotionnel douloureux et, d’une certaine manière, conscience aussi de l’identification à son vieux conditionnement, comment est-ce possible qu’il arrive que le rappel de la sagesse, l’auto-invitation à retrouver la présence ne fasse pas son effet avant longtemps, trop longtemps ?
- P. – LE CONDITIONNEMENT RÉCALCITRANT-. Dans cet état spécifié de « souffrance », il se passe strictement la même chose que pour une personne qui n’a jamais entendu parler de sagesse ni de présence. Dans les deux cas, on est avec son conditionnement ou avec certains aspects du conditionnement, avec certains de ses effets. Admettons que tu vives une circonstance problématique ou que tu ne cesses de t’en remémorer une.
Pour ce qui te concerne, tu sais déjà qu’elle n’a rien à voir avec le douloureux qui est en toi, qui l’a précédée, qui appartient au vieux conditionnement, celui dont tu te libères pour retrouver ta véritable nature. Et cette circonstance problématique doit bien comporter un facteur d’insolvabilité puisqu’elle est chronique ou se représente sans cesse. Parfois, cet aspect est même caricatural.
Si l’expression juste contribuera toujours au dépassement des conflits, que vas-tu faire si ton malaise se réveille à la seule idée de toute expression ? Si le contexte qui te fait revivre ton impuissance, par exemple, est un scénario où personne jamais ne te vient en aide et sera même prompt à t’enfoncer, crois-tu encore que tu trouveras l’issue dans ce même contexte ? Si ton conditionnement t’interdit encore d’envisager tout ce qui peut/pourrait te faire vraiment plaisir, comment pourras-tu faire appel à une aide en cas de besoin dès lors qu’être aidé est des choses qui te font le plus plaisir ? Dans ces cas de figure, tu te retrouves comme la personne qui ne doit appeler la hotline de son fournisseur d’accès Internet qu’avec sa ligne enregistrée et qui n’a plus de connexion.
LA RÉPONSE INAPPROPRIÉE, AGGRAVANTE-. Il y a donc la situation problématique du moment (même si elle date parfois) et il y a tout le conditionnement. En fait, il y a surtout le conditionnement. On l’évoque généralement pour lui restituer le douloureux que l’on imputait à tort à la situation impliquée. Or, le conditionnement n’intervient pas qu’à ce seul niveau. Il te fait aussi traiter la situation comme tu les as traitées toutes, comme tu as traité la circonstance ou l’ambiance originelle, traitement qui t’a fait si mal.
Autrement dit, le conditionnement t’a causé du douloureux – ton histoire existentielle t’a mis en situation d’être mal, d’avoir mal d’une manière ou d’une autre – et t’a poussé à te positionner de telle sorte à ajouter une autre couche douloureuse. Tu n’as pas pu faire autrement, au départ, mais tu as bel et bien superposé de la souffrance à la douleur. Sois conscient des deux aspects, considère-les !
Est-ce que tu me suis bien ? C’est ici un point d’une importance primordiale. Je le répète : ton conditionnement te met régulièrement en situation d’être mal, de revisiter le douloureux qu’il implique (peine, impuissance, colère, peur, honte, culpabilité), d’une part, et, d’autre part, ce même conditionnement te suggère une réponse ou un ensemble de réponses au douloureux qui resurgit, lesquelles réponses sont en fait inappropriées, contreproductives et donc aggravantes.
Prenons un exemple. Admettons que tu aies vécu de l’abandon, expérience douloureuse en soi, n’est-ce pas ? Tu en as conclu qu’il te faudrait toujours être seul, ne jamais recevoir d’aide. Les réponses sont : « Je baisse les bras, me résigne, ne tente plus rien et je me rends juste utile aux autres ». C’est de la souffrance surajoutée à la douleur (de la « matière » pour en faire). Si tu as été ou t’es senti dévalorisé, autre douleur, tu en as notamment conclu que tu n’aurais pas le droit de te faire plaisir : « J’attends l’occasion, le bon moment ; je subis ce qui se passe et je me débats avec mes propres moyens ». Que de souffrance surajoutée (que de souffrance en perspective) !
Eh bien, aujourd’hui même, peut-être en ce moment, quand tu restes dans ton malaise persistant, comme quand quiconque souffre, indépendamment de la sagesse à laquelle tu peux avoir accès, tu es en train de faire, de refaire exactement la même chose. Tu es en train de consolider ta blessure d’abandon, de dévalorisation ou autre. Ici, tu t’étonnes de ne pas pouvoir sortir du problème sans voir, bien sûr, que tu es surtout en train d’y entrer. Par habitude, parce que tu ne connais rien d’autre, tu adoptes le même positionnement. Rappelle-toi ou considère un peu ce que disait Albert Einstein : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent » (ou agir toujours à partir d’un même état de conscience et s’attendre à autre chose).
- A. – L’ÊTRE HUMAIN DEVIENT CE QU’IL RÉSISTE À ÊTRE-. Je perçois clairement ce qui est dit là car j’ai été profondément touché de m’entendre dire un jour : « Tu es toujours en train de devenir aveugle ». En l’occurrence, je résistais notamment à voir comment j’étais traité ou comment je me sentais traité (bref, je ne voulais pas voir, jusqu’à m’attirer le pire). À l’instar de ce positionnement perfide « personnel », je découvre aujourd’hui même que nous sommes toujours en train de devenir et de fabriquer cela même que nous déplorons ou pouvons déplorer.
- P. – Oui, et tu vois donc que ce phénomène n’est en rien personnel, qu’il appartient au fonctionnement humain ordinaire. Ainsi, nous pouvons avoir une perception assez claire de notre problème existentiel (avoir identifié notre blessure principale), sans voir ce faisant que nous continuons de le poser, de le créer, de le renforcer. Nous créons et recréons le problème que nous déplorons en déplorant en même temps de ne pas pouvoir en sortir. Alors même que nous déplorons d’être ceci ou cela, du fait même de le déplorer, nous sommes en train de le devenir, en y contribuant d’instant en instant.
Un cours en miracles nous précise que notre unique problème est la séparation originelle d’avec le Divin et, plus exactement, notre croyance en cette séparation. Une telle compréhension spirituelle n’est pas aisément accessible, y compris pour ceux qui ne doutent pas de leur nature essentielle (divine), mais le sentiment de séparation est éprouvé quoi qu’il en soit très tôt dans l’existence. On s’est senti séparé, on s’est cru séparé et l’on s’est surtout séparé (à travers divers positionnements séparateurs). Or, il ne s’agit là finalement que du passé et de quelle manière ce passé peut-il toujours représenter un problème ?
Le problème d’aujourd’hui n’est pas que l’on se soit senti séparé, cru séparé, que l’on se soit séparé, mais que l’on continue singulièrement de se sentir séparé, de se croire séparer et surtout de se séparer. Simultanément, on souffre de la séparation et l’on se sépare. Simultanément, on souffre du manque d’aide et l’on refuse l’aide. Simultanément, on se croit négligé et l’on se néglige. Simultanément, on déplore le chaos et l’on provoque le chaos. Simultanément, on veut être bien vu et l’on agit de telle sorte à être mal vu. Et l’on fonctionne ainsi… maintenant !
Ce peut être une autre manière de voir que l’on se traite soi-même comme on craint d’être traité (comme on s’est toujours senti traité). Admettons que tu en veuilles à quelqu’un de ne pas te respecter ou de te critiquer, il te reste à percevoir combien ou comment tu te critiques et ne te respecte pas toi-même (ce qui peut d’ailleurs être la même chose). Et, même ou surtout si c’est inconscient, c’est ce que tu te fais toi-même… maintenant. Par ta réaction, tu prétends au besoin de respect et, dans le même temps, tu ne te respectes pas.
Voici donc le douloureux qui réapparaît, à travers un problème, un nouveau problème, et il va (pouvoir) monter en puissance, voire durer longtemps, parfois très longtemps. Il peut bien y avoir de temps en temps une forme d’acceptation véritable, on va toujours y plaquer quelque chose de son positionnement identificatoire qui n’a pas lui été perçu et encore moins perçu comme étant irréel. D’instant en instant, on recrée le problème, le perpétue. On pourrait ajouter encore et multiplier les exemples de la façon dont on maintient le problème, le projette en direct, mais il suffit bien de juste percevoir le point de départ.
Voici donc le douloureux qui réapparaît et que se passe-t-il instantanément ? On le prend, on s’en saisit, on s’en empare, on le fait sien. On n’est pas seulement celle ou celui qui souffre, mais on est la souffrance elle-même. On n’est plus que ça, on n’est plus rien d’autre. Plus rien d’autre n’existe. Quoi que tu fasses alors, que tu réagisses ou non, tu es intérieurement positionné de cette façon habituelle qui ne peut que cristalliser dans l’instant ce que tu éprouves. Tu souffres de ce douloureux que tu es en train de créer, ce qui est bien sûr tout à fait compréhensible. Comment ne pas avoir mal en se faisant mal ? Simultanément, tu t’enfermes donc dans le piège dont tu veux sortir.
Quand on s’engage sur le chemin spirituel, démarche bien sûr honorable, on peut finir par découvrir que l’on est resté animé par son seul conditionnement et un même positionnement familier qu’il implique : l’attente du bonheur, de l’abondance, d’une rencontre amoureuse ; vouloir développer des dons psychiques ou toute autre aptitude ; chercher à éviter de ressentir ses vieilles douleurs… Autrement dit, on se trouve ici, non pas face à son problème en conscience, mais face au Divin avec… toute sa résistance à ce qui est.
Résoudre le problème, dépasser un conflit, se libérer de ses douleurs ne coule pas de source si l’on aspire à une libération réelle et durable. Le problème apparu et saisi (réactionnellement) exige une solution et la tentative habituelle, illusoire et pénible de le résoudre arrive en même temps. C’est un piège, c’est le piège ! Le problème n’a pas à être résolu, ne peut certainement pas être résolu par le mental, par le « petit moi séparé », mais il doit être abandonné, mentalement abandonné. Nous verrons plus tard que le pardon est un abandon.
- A. – En sommes, nous sommes pitoyables ! Au moyen du mental, nous tissons en permanence la toile dans laquelle nous sommes enfermés. Nous nous taillons nous-même des croupières. Nous projetons les murs contre lesquels nous nous cognons. Ce qui m’apparaît ici comme une révélation semble connu par le bon sens commun qui fait dire parfois : « Tu te compliques bien la vie ! » On ne fait que ça !
- P. – RENONCER AUX SOLUTIONS MENTALES-. Disons que le conditionnement humain est fou et pitoyable ! Or, ce n’est jamais qu’un rêve et tous les rêves sont généralement incohérents, qu’ils soient nocturnes ou diurnes. Il serait vain de les juger davantage et revenons surtout à la possibilité de s’éveiller… tout de suite ! Et puis, attention, on va très certainement devoir encore composer avec son conditionnement et les positionnements impliqués ! Il est mieux de les considérer avec bienveillance. Tant que l’on reste identifié peu ou prou à son conditionnement, tout jugement sévère sur ce dernier sera pris amèrement contre soi-même.
Admets humblement qu’il est difficile de renoncer à ses fonctionnements habituels, à la réaction car c’est ultimement renoncer à soi-même, soi-même en tant qu’entité séparé et illusoire. Étant ce que l’on éprouve et manifeste à l’ordinaire, l’état réactionnel (son positionnement) ne peut pas aisément être reconnu comme tel. Comprendre cela représente une aide précieuse, un point de départ déjà libérateur. Un changement radical d’état de conscience est nécessaire et l’on peut bien s’accorder le temps lui-même nécessaire pour y parvenir.
Puisses-tu être assez curieux, assez intéressé pour me suivre ici ! La mauvaise foi, la duplicité, l’état réactionnel, le positionnement, l’ego, l’identification, le rêve, le soi séparé, le « je pensant », le « je historique » sont souvent synonymes. Considère-les tranquillement et tu approfondiras ta compréhension de ce que signifie et implique « se prendre pour quelqu’un ». Tu percevras de mieux en mieux ce que représente le phénomène du sentiment de « soi séparé » auquel tu es donc complètement identifié.
Oui, reconnais humblement ton ambiance réactionnelle générale et elle te dévoilera ce qu’est ton propre « sentiment de soi ». Il te faut parfois une forme de mauvaise foi pour te culpabiliser toi-même comme tout le monde le fait, tant de choses attestant pourtant de ta dignité. La reconnaissance de ton attitude réactionnelle marquée précède celle de ton état général, de ton positionnement identificatoire. Il est seul la cause de ton trouble.
En effet, à partir de ton conditionnement, de l’ego, du « je pensant » (etc.), tu « te compliques l’existence », comme tout un chacun. Or, tout un chacun l’ignore et toi, désormais, tu le sais ! Alors, regarde encore et vois ! Par ton cœur ouvert, vois que l’abandon des complications auxquelles tu as participé se fait havre de paix qui appelle et entraîne bien d’autres âmes. (À suivre).
Puisque l’époque nous permet de nous présenter des vœux, puissions-nous de plus en plus nous rappeler la paix et l’amour où, certes, ont lieu guerres et conflits, folie et cruauté ! Face à l’immensité bleutée imperturbable, que gagnons-nous à ne voir que les nuages qui la traversent éphémèrement ?
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