La bienveillance
« La charité est une bienveillance universelle ; et la bienveillance, une habitude d’aimer »
Denis Diderot
N’est bienveillant envers autrui, véritablement, que celui qui l’est envers lui-même.
Quand on évoque l’acceptation véritable de ce qui est, de la réalité de l’instant, on fait allusion à « l’intégration bienveillante » de celle-ci. Cette compréhension montre que la bienveillance précède l’acceptation. On pourrait bien en conclure que, si vous êtes intéressé par « l’acceptation » et ce qui peut en être dit, c’est que la bienveillance vous anime déjà. Vous pouvez bien l’ignorer et cette sorte « d’ignorance » plaiderait en faveur de la conclusion. Celui qui est dans l’acceptation, dans la bienveillance, dans l’amour, dans la présence, l’est trop pour avoir encore à se le dire et à l’affirmer.
Avez-vous déjà remarqué que les gens sont plus ou moins bienveillants, que certains sont même très bienveillants ? Vous êtes-vous déjà permis de vérifier ce qu’il peut en être pour vous-même ? Là tout de suite, comment recevez-vous l’idée d’être vraiment bienveillant ou de l’être davantage ? Et s’il s’agissait de savoir à quel point vous êtes bienveillant envers… vous-même, que pourriez-vous avoir à l’esprit qui en témoignerait ?
La bienveillance est la disposition au bon, au bien, nous indique l’étymologie du mot. Elle est communément envisagée pour autrui, mais on ne donne bien que ce que l’on s’accorde bien. Au lieu de continuer de se juger durement, même de façon inconsciente, on peut se sentir bienveillant envers soi. Se sentir bienveillant envers soi, c’est principalement renoncer au jugement autoaccusateur et reconnaître la honte et/ou la culpabilité tapies en soi que l’on projette autrement sur le monde et qui causent forcément des complications, du mal de vivre.
La bienveillance est donc une disposition favorable, empreinte de douceur et de bonté. Accordée à soi-même comme à autrui, elle permet de vivre humainement ses relations, même si la malveillance reste l’apanage de l’homme. Quand je me rappelle ma chienne-guide, elle m’apparaît toujours comme un exemple permanent et infaillible de bienveillance. On pourrait dire qu’elle me laissait être ce que j’étais, avec mes humeurs changeantes, et que n’en dépendait aucunement sa disposition à m’aider (à me guider) ou simplement à se trouver bien en ma compagnie. Il est clair que ma chienne ne me jugeait pas. Oui, la « non-bienveillance » ou le jugement réactionnel est un attribut exclusivement humain.
On pourrait être surpris de découvrir que si l’on est mal, si l’on se sent mal, parfois, c’est par manque de bienveillance ou, si l’on préfère, dû à une tendance forte au jugement. Joseph Joubert a écrit : « Quiconque éteint dans l’homme un sentiment de bienveillance le tue partiellement ». Son mot me touche, mais j’ai envie d’en dire plus en le paraphrasant ainsi : « Quiconque éteint en soi un sentiment de bienveillance se tue partiellement ». On se traite comme on s’est senti traité jusqu’à ce que l’on découvre la possibilité de se traiter comme est disposé à nous traiter l’amour infini et omniprésent, auquel on peut, soit dit en passant, donner le visage d’une divinité aimée ou le visage de qui rappelle pour soi le mieux l’amour. Se traiter mal, c’est d’abord se juger, tout simplement !
On ne devrait pas s’attendre à être traité avec bienveillance, toute attente étant de la peur, mais on devrait encore moins s’attendre à être traité sans bienveillance. Et il se pourrait bien que cette dernière attente soit la plus populaire. Pourrait-on imaginer qu’en général, toute personne reste indifférente à un « accueil bienveillant » ? Le manque de bienveillance du monde n’est éprouvé qu’en reflet d’un cœur trop sec ou trop dur.
Tout ce qui existe, y compris le pire, est accepté quoi qu’il en soit, ce qui comprend évidemment tout changement souhaitable, tout élan généreux transformateur. Or, on peut sentir que la bienveillance est à la base de l’acceptation même. Ce qui existe est accepté et l’a été par bienveillance. Il n’est pas forcément utile, ni même possible, de tout expliquer, mais quand on peut substituer le sentir au penser, on a accès entre autres à des compréhensions indicibles. L’observation permet ensuite de vérifier ces compréhensions.
On connaît la bienveillance, la vit, même s’il s’agit d’une réalité sur laquelle on met peu son attention. Par exemple, il peut vous arriver d’avoir à informer un partenaire d’un choix que vous avez fait, d’une décision que vous avez prise, tout en vous sentant à l’aise et en confiance alors que vous savez que votre choix ou décision impliquera le temps ou l’espace de ce partenaire, d’une façon suffisamment conséquente pour que vous ayez à l’aviser, voire à lui faire une demande. En l’occurrence, vous savez qu’il acceptera votre option, parce que vous le savez surtout bienveillant. Ce cas de figure existe même si bien d’autres peuvent ici venir à l’esprit. Ici, par exemple, il ne s’agirait pas d’une personne qui vous suivrait par soumission, par culpabilité ou avec une attente…
L’être humain se fait à l’occasion l’expression de la bienveillance, envers autrui et envers lui-même, mais en réalité, la bienveillance est une propriété de la conscience, de la présence, de ce que l’on est en essence. Quand on est touché par la qualité de présence d’une personne, on l’est en vérité par le rappel même de la présence, de ce que l’on est. On est touché comme on l’est, du seul fait d’être alors « arraché » au mental. Il en est donc ainsi qu’il s’agisse de la présence, de l’amour, de la bienveillance ou de tout ce qui n’implique plus le penser incongru.
La bienveillance permet tout ce qui est et c’est le mental qui n’accepte pas ce qui est. Or, une fois la non-acceptation relâchée, la bienveillance recouvrée donne naissance à du nouveau. Avant d’être une façon bonne et douce d’accueillir (ce qui est, ce qui se présente), la bienveillance est donc un accueil et un accueil représente forcément un commencement. À chaque fois que vous accueillez chez vous qui que ce soit, par exemple, quelque chose de nouveau commence (un entretien commercial, une activité prévue, une soirée agréable…). Philémon a écrit : « Quand vous allez chez un ami, sa bienveillance se manifeste dès le seuil de la maison, le portier vous reçoit avec un air gracieux, le chien remue la queue en signe de joie, un serviteur vient au-devant de vous, vous présente un siège, et tout cela se fait sans que le maître dise un mot ».
D’ordinaire, ce qui suit « l’accueil » est souvent brouillé, compliqué, entravé… par des interventions mentales inopportunes. C’est le retour de celui que j’appelle parfois « l’intrus », du penser intempestif qui vient « gâcher la fête ». La bienveillance engendre ou nourrit le meilleur et le mental retient, empire ou fabrique du problématique. S’en remettre à son mental pour décider de l’admissible et de la bienveillance, c’est aussi prétendre qu’il serait sage ou très perspicace. Le mental est encore moins perspicace qu’un programme informatique car il est entravé par les humeurs changeantes, par l’introjection et la projection.
J’appelle « introjection » la sorte d’imitation compensatrice qui consiste à s’emparer à son avantage (illusoire) de ce que pense, dit ou fait autrui. À l’inverse, la projection consiste à voir chez autrui ce qui est en soi et à quoi l’on résiste, ce que l’on ne veut surtout pas voir. Ces deux schémas très spécifiques ne sont que des effets parmi bien d’autres du jugement envahissant et donc de l’obscurcissement de la bienveillance. On finit par admettre que l’on juge beaucoup les autres, le monde, les circonstances, sans se rendre compte avant longtemps que ça n’est là que le reflet de l’autojugement (la projection).
Oui, comme l’amour dont elle est proche, la bienveillance est une disposition naturelle, « spirituelle », généralement voilée par le mental et, en effet, plus spécifiquement par le jugement. En maintes circonstances rencontrées, manquer de bonté, de bienveillance, ne pas aimer, ne pas apprécier, c’est forcément juger et faire de la projection. « Plus on juge, moins on aime », a judicieusement écrit Honoré de Balzac. Or, soyons compréhensif (bienveillant) :
L’état réactionnel en œuvre ou le jugement en direct ne peut être soumis à la bienveillance car ce sont deux opposés. Ce serait presque comme vouloir ressentir simultanément la haine et l’amour ou qu’il fasse jour et nuit en même temps. Cependant, le simple rappel de la possibilité de la bienveillance peut permettre une brèche. L’effet de ce rappel sera plus puissant tandis qu’on l’invoque en considérant son positionnement chronique non violemment réactivé ou, par exemple, une « crise » passée (celle de ce matin, d’hier…).
Ce que l’on ne peut pas aborder avec bienveillance, on l’envisage de façon réactionnelle, accusatrice ou autoaccusatrice.
Ce que l’on ne soumet pas à la morale, à la gravité, aux jugements, ni aux attentes, on le considère en général avec bienveillance.
Envisageons-nous d’habitude les circonstances avec bienveillance, à l’écoute, ou dans l’attitude de celui qui sait, qui juge, qui critique, qui a réponse à tout ? Juste reconnaître ce qu’il en est, sans jugement ni même vouloir qu’il en soit autrement, c’est déjà faire preuve de bienveillance, envers soi. Si souvent, avoir de quoi juger autrui, le critiquer ou lui en vouloir, nous procure une sorte de jubilation tout à fait illusoire à laquelle on ne veut surtout pas renoncer. Nous sommes contents de voir dehors du « mauvais », quitte à l’inventer en grande partie, parce qu’il contribue à occulter celui dont nous nous accusons, inconsciemment et le plus souvent à tort.
Du fait de notre blessure et par reproduction ou projection, nous blessons forcément le monde – à la manière que nous pourrions déplorer d’être blessé nous-même bien des fois – et il est bon de nous en rendre compte, bienveillamment. Ne pas se juger, ni se culpabiliser, n’empêche pas de reconnaître ses dysfonctionnements et si l’on ne peut pas les reconnaître, c’est précisément parce que l’on s’en culpabilise… Avec la reconnaissance pure et simple, nous en venons doucement à délaisser le jugement systématique. Nous découvrons qu’il y a d’autant moins d’intérêt à accorder du crédit à nos jugements que l’amour ou la bienveillance ne s’y trouve pas.
Dès lors que vous pouvez considérer avec bienveillance vos vieux schémas conditionnés et chaotiques, vous êtes forcément sur le chemin de la libération et vous n’avez rien de plus à « exiger » de vous-même. Ce qui vous permet ou vous permettra d’en arriver à accepter de la non-acceptation (la vôtre) qui n’est plus alors revendiquée, c’est précisément la bienveillance. Or, quand la résistance demeure trop forte, permettez-vous de reconnaître un manque de bienveillance ou, comme je préfère le dire, de la bienveillance voilée.
La possibilité de juger autrui procure également un sentiment illusoire d’existence, de différence, de supériorité, dans le déni persistant de sa honte et/ou de sa culpabilité. Comprenons justement que cesser de réagir comme nous réagissons, y compris à travers le seul jugement, aboutira bientôt au relâchement de la honte et/ou de la culpabilité irrationnelles, parce que celles-ci pourront enfin être reconnues, acceptées, parfois pleurées et donc libérées. Le premier effet libérateur associé à la honte et à la culpabilité est dans le seul fait de ne plus les nier.
La bienveillance est aussi l’un de ces ressentis subtils, aisément accessibles quand cesse l’activité mentale envahissante et invalidante. On ne devient pas bienveillant d’un claquement de doigt, mais comme nous l’avons dit, le simple rappel de la bienveillance produit déjà un effet avantageux. On finit par se sentir attiré par ce qui est doux, chaud, ouvert, léger, inconditionnel, par ce qui est l’amour… Même des fleurs et autres plantes se tournent vers le soleil.
Dans un revécu d’état de choc, où l’on projette un morceau de son histoire non dépassée, on peut tarder à se rendre compte que la réalité est toute autre, parfois même tout à fait bienveillante, en tout cas, qu’elle n’est pas celle que l’on avait imaginée de façon subitement réactionnelle. Il peut en effet arriver que l’on vive une situation qui nous déstabilise, nous effondre complètement, nous rappelle en réalité le même état dans lequel nous nous sommes trouvé lors d’un événement traumatisant de l’enfance ou d’un vécu chronique très éprouvant.
D’une manière générale, pris par le jugement obsessif, on n’est pas à même de percevoir autour de soi les manifestations bienveillantes et l’on se laissera donc piéger d’autant plus facilement et rapidement quand est re-présenté son vieux conditionnement douloureux, y compris de façon imaginative. Il est sûr qu’il y a autour de soi bien plus de bienveillance que le laisse suggérer la façon dont on reste positionné.
Précisons que face à toute intention bienveillante, autrui peut se montrer ouvert ou fermé, mais l’intention touche d’abord en profondeur son émetteur. On n’est évidemment pas bienveillant pour en obtenir des faveurs, même si l’expression bienveillante, traduction de son état intérieur, influence positivement toute son existence, épanouissant d’abord et sans délais sa conscience d’être. Je peux assurer que je me sens immédiatement mieux quand je suis dans la bienveillance plutôt que dans le jugement ou la réaction et beaucoup pourront le vérifier pour eux-mêmes.
Par ailleurs, si l’on est amené à déplorer le manque de bienveillance de la part d’autrui, c’est assurément que l’on est dur envers soi-même. Même si chacun l’exprimera à sa manière, nous avons coutume de déplorer le comportement envers nous de bien des gens. Or, nous oublions ce faisant de considérer, soit que certaines personnes de notre entourage ont à confronter notre propre manque de bienveillance, soit la façon peu amène de nous traiter nous-même. Ce que l’on se refuse, on ne peut le recevoir.
Tant que l’on ne peut pas se disposer à reconnaître ses fonctionnements dommageables, on en reste le jouet malheureux, dans la réaction ordinaire. Qu’on l’admette ou non, il y a en soi du douloureux qui « attend » d’être reconnu, considéré avec bienveillance. Juste se savoir animé par son conditionnement permet de faire place à plus de retenue et de bienveillance (pour soi-même et pour autrui). Or, sachez que percevoir que l’on tient à ce que l’on déplore, le reconnaître véritablement, ce qui représente un miracle, requiert une forme de courage, de l’authenticité, de l’humilité et de la bienveillance.
Oui, la reconnaissance de son conditionnement se fait avec « les yeux du cœur », avec bienveillance et authenticité (sans le moindre jugement). Est là requis le basculement du jugement à la bienveillance et loin de moi l’idée que ce ne serait qu’une question de volonté, que seule notre « folie » expliquerait la résistance à ce basculement. Les habitudes psychiques sont bien plus difficiles à abandonner que les habitudes physiques ou comportementales.
Il ne s’agirait pas non plus de se décourager – vieux schéma qui peut déjà être le sien – car juste connaître une vérité est l’accès à un nouveau possible. Alors, ne serait-ce qu’un instant à chaque fois, voyons ce qui se passe en étant pleinement ouverts, un espace vide et accueillant. L’effet de la bienveillance réellement ressentie est immédiat, pour soi, et il pourrait être assez facile de le vérifier.
L’invitation (spirituelle) à dire oui à ce qui est n’est en rien une incongruité voilée, mais elle suggère que la bienveillance est, d’abord pour soi-même, préférable à l’hostilité, au jugement, voire à la « violence ». Si les hommes ont toujours été peu nombreux à s’ouvrir à la vérité, je ne doute pas que bien plus nombreux sont ceux qui reconnaissent à la bienveillance une valeur élevée. De temps en temps, observons la réalité de notre propre bienveillance vécue ou même manifestée. Et ne nous dupons pas !
On peut déplorer âprement la cruauté et la souffrance infligées aux hommes, aux animaux et même à la nature, pouvant être ainsi positionné comme si l’on prônait la bienveillance, mais on peut aussi découvrir, le cas échéant, qu’elle n’est pas dans ses positions adoptées qui ne sont alors que des réactions, l’opposé même de la bienveillance. Plutôt que de réaction, peut-être s’agit-il de compassion, mais quand ou comment en témoignons-nous dans nos relations ordinaires ? Percevons la folie qui règne partout en maître sans même la déplorer, ce qui en serait encore, et rayonnons la bienveillance. Faisons ce que notre cœur nous invite à faire, mais faisons-le avec… bienveillance !
Plus on se voit dans ses dysfonctionnements, dans ses attitudes robotiques et néfastes, autrement dit plus on « s’éveille », mieux on voit forcément combien beaucoup dans notre entourage restent le jouet de leur conditionnement. Comment ne pas les comprendre, comment ne pas se permettre la bienveillance ? « Hier », nous étions l’un d’eux. Oh, nous ne sommes pas autres et quand l’ego en nous reprend le dessus, nous sommes pareils, parfois même pires que certains que nous avons jugés. Il y a cependant une différence, certes de taille : « aujourd’hui », nous pouvons voir ce que nous avions jusque-là résisté à voir. Or, si cette vision était dépourvue de bienveillance, le cœur ne serait pas encore atteint.
Parfois, il se peut que l’on soit en situation d’aider, au moins d’essayer d’aider, une personne aux prises avec son conditionnement, avec une attitude conditionnée, voire fortement réactionnelle. C’est alors que l’on doit faire montre de tact, de douceur, de bienveillance. On va lui parler d’un endroit à mille lieues de celui où elle réside depuis des lustres. C’est d’autant plus important si l’on a soi-même cessé depuis longtemps de fréquenter exclusivement le « plan mental, émotionnel, réactionnel ». Ce qui est devenu évident pour soi, longtemps ne l’a pas été et nous ne donnons pas en trois minutes ce que nous avons mis trente ans à recevoir.
Oui, des gens sont étonnamment prêts, absolument ouverts, reçoivent tout de suite et j’en rencontre notamment en consultation, mais ce n’est pas forcément le cas de notre voisine sympa, de notre bonne collègue, de notre beau-frère, de notre ado, ni de notre mère. Une manifestation magnifique, souvent suffisante, de la bienveillance est l’écoute véritable. Quand vous écoutez avec attention et bienveillance une personne, il se peut qu’elle se soit sentie écoutée, voire qu’elle ait été écoutée pour la première fois et même qu’elle vous le confie.
Puissions-nous reconnaître avec bienveillance que nous sommes dans la non-acceptation la plupart du temps, à savoir dans la réaction, dans le jugement, dans la « non-bienveillance », dans la peur. En l’occurrence, puisque c’est vrai, puisque c’est ce qui est, le reconnaître est de « l’amour pratiqué ». Toute forme de reconnaissance est de l’amour. Celui qui veut être reconnu veut surtout se sentir aimé.
Que se passe-t-il si l’on se rend compte que l’on n’est pas ce qui réagit, ce qui juge, ce qui veut, ce qui résiste, ce qui a peur, ce qui regrette, ce qui manque de bienveillance ? Il s’agit là d’une vieille histoire, d’un conditionnement, qui aurait d’ailleurs pu être tout autre, et non pas de ce que l’on est. Ce que l’on est le connaît, en est conscient, en est la conscience, la pleine et pure présence, là où tout apparaît et disparaît, l’Espace Infini Intelligent, la source, et la paix, l’amour, la bienveillance sont ses effluves. Résister à la bienveillance, c’est résister à ce que l’on est.
En percevant que nous provenons tous de la même source, baignons dans la même conscience, la bonté, l’amour ou la bienveillance prédomine. La réalité humaine, problématique, chaotique et parfois épouvantable n’est pas oubliée, négligée, encore moins niée, puisqu’elle est enfin reconnue, avec bienveillance. Ce qui est reconnu est aimé et ce qui est aimé croît, s’épanouit ou, au besoin, guérit, se transforme, se libère.
Envisager avec lucidité, mais surtout avec bienveillance, la possibilité de se fourvoyer est l’ouverture au vrai pardon à soi-même et à la libération.
Bonsoir Monsieur
il m aura fallu la journée pour lire votre article ,car beaucoup d occupation ont ampli ma journée.J exerce comme aide à domicile, les heures et les foyers défilent tout au long du jour,je cotoyes la maladie la tristesse la fin de vie bien souvent la solitude, beaucoup de souffrance. Il n est pas toujours facile de se positionner, la lecture de vos écrits sur la bienveillance on vraiment raisonner en moi, merci,merci pour vos réflexions qui pour moi sont une aide
Et votre témoignage, chère Nicole, est une belle contribution, reçue avec gratitude ! Vous pouvez lire d’autres interventions sur Facebook.
Bonjour Monsieur,
Je suis attirée par tout ce qui parle de la bienveillance. Je suis entrain d’élaborer un travail sur le toucher bienveillant dans le cadre des soins relationnels. Je suis d’accord avec vous que le simple fait de parler de la bienveillance dans le monde des soignants, rappelle notre mission prioritaire. Cela contribue à nous aider à être attentif à nos gestes, attitudes…ce que nous profitons aussi nous mêmes (la douceur,…)