En tant qu’effet supplémentaire de ma propre situation existentielle, laquelle maintient en bonne place une cécité totale, j’ai toujours aimé voir et aider à voir. Sans la vision physique, l’intérêt pour la perception va tout bonnement trouver de quoi être comblé. Longtemps, j’ai ignoré que je finirais par faire profession de cet intérêt et que voir me permettrait aussi d’apprécier de plus en plus le moment présent. Quand nous voyons, certes parce que nous regardons, c’est toujours ici et maintenant, et le merveilleux ne se trouve nulle part ailleurs.
Je suis né le 30 avril 1953 à Sarrebourg (Moselle). Un double glaucome infantile s’est traduit par la perte de mon œil droit dès le tout-début de ma vie. À près de 11 ans, un accident scolaire m’a fait perdre l’œil gauche (les 3 dixièmes de vision résiduelle). Adolescent, sans joie de vivre ni perspective d’avenir (avec des périodes de dépression), j’ai perçu très vite qu’il n’y avait pas de fatalité et qu’une transformation heureuse était toujours possible. Peu à peu, j’ai nourri un vif intérêt pour ce qui favorisait le dépassement du mal de vivre, l’épanouissement personnel et l’éveil à sa véritable nature.
Ma propre histoire m’a permis de tirer avantage de ce qui m’a été donné d’expérimenter. J’ai notamment perçu que ma cécité, comme n’importe quelle autre circonstance éprouvée indésirable, constituait surtout un moyen privilégié d’en apprendre beaucoup sur moi-même, sur le fonctionnement humain, jusqu’à devenir ainsi une porte de sortie inattendue de mon mal-être existentiel. Une transformation heureuse repose toujours sur un accueil inconditionnel de ce qui est longtemps déploré. J’ajoute que cet accueil est ordinairement vécu petit à petit…
Déterminé à m’occuper de mes blessures non guéries, j’ai exploré diverses formes de psychothérapie de groupe, individuelle et d’autres démarches corporelles et spirituelles. Chacune de ces expériences a été utile, y compris ou surtout quand elle m’a amené ailleurs. J’ai réalisé que là où nous en sommes aujourd’hui, avec une disposition plus grande à l’ouverture spirituelle, est dû à tout ce qui a été vécu et éprouvé antérieurement, qu’il n’y aurait jamais rien à regretter. Ces années-là, j’ai également pratiqué de façon intensive le yoga et la méditation.
Pour moi, c’est autour de mes 35 ans que s’est manifesté dans ma vie de façon plus concrète le « tout est toujours possible ». Je percevais, reconnaissais mieux que jamais ma peur et mon autodévalorisation et c’est alors qu’elles pouvaient me quitter.
Au début des années 90, j’ai entrepris de poursuivre l’utile conscientisation des conditionnements récalcitrants à travers plusieurs formations (relaxation, massage, techniques de guérison, rebirth, animation du centre « Écoute ton corps » de Lise Bourbeau – j’ai été pendant 2 ans un enseignant de ce centre. À la même époque, j’ai commencé à donner des consultations ; j’ai animé conférences et séminaires de développement personnel pendant plusieurs années.
En 1997, j’ai publié un premier livre qui synthétise la compréhension de l’esprit humain à laquelle j’étais alors parvenu (Le regard d’un non-voyant – Ed Le Souffle d’Or). Par la suite, sont venues enrichir mes connaissances et expériences la psychogénéalogie, les constellations familiales, la Médecine Nouvelle du Dr HAMER, une anamnèse prolongée avec Richard SUNDER, axée essentiellement sur les conflits à l’origine de ma pathologie oculaire.
Aujourd’hui et depuis 2004, c’est le plaisir qui me fait m’intéresser assidument à l’apport précieux d’Eckhart Tolle, au point que je voue une bonne partie de mon temps libre à la traduction en français de ses interventions publiques (à ce jour environ 50 heures de conférences traduites et disponibles sur Internet).
Je vis mon vif et inextinguible intérêt pour l’éveil et la clarification comme allant de pair avec l’égal intérêt pour l’aide que je fais profession d’apporter : par rapport à ce que je voyais « hier », ce que je vois aujourd’hui est immense et n’est rien par rapport à ce que je verrai « demain ». L’important n’est cependant pas ce qui est vu, mais « l’acte » lui-même de regarder.
Actuellement, je propose des consultations en cabinet, par téléphone et, depuis plus de 10 ans, par e-mails.
Sans le revendiquer, j’accepte d’être nommé psychothérapeute, parce que le mot semble plus parlant pour beaucoup, mais les termes de praticien de la relation d’aide et/ou d’enseignant me conviennent davantage. Je montre (j’enseigne) à toute personne qui me consulte comment retrouver la paix d’esprit. Cette paix recouvrée, tout se transforme, tout devient possible. Ce « tout » varie d’une personne à l’autre.