186 – La résistance au bonheur
De façon relativement directe ou complètement détournée, TOUT ce que nous pensons, disons et faisons contient l’attente d’un mieux-être. Que nous le reconnaissions ou non, nous partageons tous cette même quête. Tout est possible, bien sûr, mais restent plutôt rares ceux qui pourraient prétendre, se le laisser croire, qu’ils ne veulent rien savoir du « bonheur ». Même si beaucoup de ce qui est fait va à l’encontre du bien-être, l’intention reste la même. Et tout cela s’applique aussi à ceux qui, pour leur propre mieux-être, sont prêts à léser leurs semblables (voire de façon extrême). Ce faisant, ces derniers vont également à l’encontre de ce qui pourrait favoriser leur épanouissement réel et durable.
ous pourrions élaborer beaucoup à partir de ce premier paragraphe, mais ce n’est pas ce que je vais tenter de faire ici. Je vais m’arrêter davantage sur ce qui peut nous intéresser de façon concrète, nous parler plus directement. Si, en apparence, nous nous employons consciemment à contribuer à notre propre bien-être, si nous y aspirons sciemment, nous déplorons peut-être que les résultats se fassent attendre ou qu’ils ne soient pas à la hauteur de nos efforts, de nos espérances. Trop souvent, nous retrouvons un mal de vivre qui peut même se faire éprouver quand nous ne sommes pas en train d’incriminer une nouvelle circonstance indésirable. N’avez-vous jamais remarqué ce phénomène ?
Il est vrai qu’en ce moment, les circonstances à déplorer (à incriminer, à utiliser…) sont innombrables. Cela dit, quoi qu’il en soit, nous ne manquons jamais d’inspiration pour nous trouver de quoi réagir et souffrir. Il nous suffit d’ailleurs d’utiliser la mémoire. On se repaît de vécus passés ! Un truc qui fait bien l’affaire aussi, c’est l’anticipation : on projette une situation à venir, dont on pense alors le pire ; on y plaque ses jugements, ses réactions, et l’on s’en trouve mal, de plus en plus mal… Au passage, retenons déjà combien il est possible, facile et largement suffisant de fabriquer du mal-être à partir du seul penser. D’ailleurs, pour se tourmenter, une épreuve objective ne suffit pas, il faut la submerger de pensées adéquates.
Finalement, nous pourrions presque nous en tenir là, nous arrêter là : nous sommes mal du seul fait de penser ce que nous pensons. Ultimement, il n’y a pas à penser pour se sentir bien, mais nous pourrions au moins reconnaître que nous n’entretenons pas beaucoup de pensées qui nous réjouissent. Qu’en est-il des pensées sur lesquelles nous nous sommes arrêtés ces dernières heures ? Sans commentaires, pouvons-nous reconnaître que nos pensées ne sont pas majoritairement joyeuses ? Voyons-le en souriant ! En effet, c’est en souriant qu’il nous faut considérer nos dysfonctionnements et certainement pas en y plaquant plus de pensées moroses, alarmistes…
Incluant les informations réelles et accessibles, difficilement contestables, précisons-le, les circonstances actuelles forcent aussi bien au déni total qu’à l’exclusivité de la projection. Ou bien le pire nous assomme, nous anesthésie, ou bien le pire nous laisse hors de nos gonds. Or, s’agissant de ce qui nous affecte, il n’est pas de circonstance que nous aurions à traiter différemment. Que notre attention soit sur la cruauté du monde, sur le coup bas d’un proche ou sur l’un de nos propres dysfonctionnements, elle reste pareillement embrouillée ou influencées par nos perceptions erronées… (Nos erreurs feront l’objet de la prochaine chronique.)
Sans faire long, rappelons d’abord deux ou trois « petites choses ». Il y a que nous sommes tous inscrits dans une réalité atavique qui met en scène la séparation. L’impression de séparation est à la base de tout mal, de toute souffrance. Pour beaucoup, cette donnée-là, essentielle, ne dit pas grand-chose (nous y reviendrons). Elle implique notre propre conditionnement et il est peut-être plus facile d’admettre (certainement pas pour tout le monde) que nous sommes en effet conditionnés. Pour l’essentiel, ce conditionnement personnel repose sur la façon dont nous nous sommes toujours sentis traités, ce qui indique notre blessure principale (abandon, dévalorisation, maltraitance, rejet, trahison).
Or, impression de séparation, conditionnement, blessures, il reste que nous nous retrouvons tous au même point : nous avons peur, nous avons honte, nous nous sentons coupables. Et si nous ne pouvons pas reconnaître cette réalité non plus, tous au même point, il y a tout simplement que, trop souvent encore, « ça ne va pas » ! Me rejoignez-vous pour le dire, pour reconnaître au minimum le « ça ne va pas » ? Certains ne peuvent pas reconnaître davantage que « ça ne va pas », sinon être en situation de l’exprimer (j’ai été du nombre jusqu’à plus de vingt ans). Nous sommes en définitive peu conscients de peu de choses…
Alors, pourquoi est-ce que ça ne va pas ? Pourquoi est-ce que ça ne va jamais très longtemps ? Pourquoi y a-t-il toujours quelque chose qui vient, qui semble venir poser problème ? Ne pourra-t-on jamais en sortir ? Pourquoi ? « Pourquoi la vie est si dure, si injuste ? » Et pourquoi cela ne va toujours pas, même quand les circonstances semblent se présenter de façon plus complaisante ? Mais oui, cela aussi arrive !
Toutes ces questions sont la même et les paragraphes précédents y répondent déjà ou donnent bien des éléments de réponse, mais nous allons en venir à une explication supplémentaire, une explication inattendue, une explication à laquelle nous ne pourrons que résister, à un certain niveau, et vous comprendrez bien pourquoi. Cette explication vaut pour chacune et chacun d’entre nous, indépendamment de notre blessure, de notre conditionnement. « Ça ne va pas », parce que nous ne voulons pas que ça aille, tout simplement ! Et, mentalement, nous faisons exactement ce qu’il faut pour que ça n’aille pas. C’est ce qui est à découvrir, à reconnaître, à accepter. Alors, en effet, qui pourrait prétendre ne pas résister du tout à cette idée, à cette proposition ? Alors, « allons-y, résistons, là encore ! »
Et « la résistance » justement, parlons-en ! À quoi ne résistons-nous pas ? Quand sommes-nous dans l’acceptation véritable ? Ou bien nous sommes dans l’acceptation, ou bien nous résistons. Nous pouvons admettre que l’on évite certaines choses, certaines circonstances. Et ce que l’on évite, en réalité, ce sont certains ressentis douloureux. On pourrait dire encore que l’on nie ces choses, qu’on les oublie, qu’on les fuit, qu’on les rejette ou qu’on les ignore. Évitement, déni, oubli, fuite, rejet, ignorance…, est-ce que ce ne sont pas des formes de résistance ?
Maintenant, citant Carl Gustav Jung, j’ai souvent rappelé que « persiste ce à quoi l’on résiste ». Et il serait bien difficile de le nier. « Persiste ce à quoi l’on résiste », incontestablement, mais on n’y fait pas cas, on l’oublie très vite ; on l’oublie tout de suite. N’est-ce pas étrange, incroyable ? Puisque nous ne pouvons que confirmer cette déclaration, ne devrions-nous pas nous inviter à renoncer à la résistance ? Ce qui est souligné en l’occurrence est que déplorer quoi que ce soit, c’est y résister et donc le faire durer. Il m’est arrivé d’observer un silence « suspect » après rappel de cette sagesse jungienne. Et j’ai bien dû me rendre à l’évidence :
Nous ne sommes pas interpellés plus que ça par le constat facile que persiste ce à quoi nous résistons, parce que la persistance est précisément ce à quoi nous tenons. Oui, nous voulons que dure ce qui fait l’objet de nos réactions ! La persistance n’est pas d’abord un effet déploré de la résistance, elle est une intention, une volonté, et son succès est assuré. Et nous pouvons même observer un peu de la façon dont nous nous organisons pour que persiste en effet ce que nous déplorons :
L’abandonné peut en arriver à abandonner qui il aime (apprécie) et par qui il se sent aimé (apprécié).
Le dévalorisé peut réagir comme s’il était agressé par qui l’apprécie et lui témoigne de sa valeur.
Le maltraité décourage qui l’aime en exigeant de lui toujours plus quand ce dernier répond à ses exigences.
Le rejeté ne se contente pas d’être apprécié pour ce qu’il est, il ment et réagit jusqu’à se faire jeter… à chaque fois.
Quand le trahi vit de quoi le contenter, il se précipite sur un autre espoir, probablement davantage inaccessible.
Nous devons donc admettre que, proportion gardée, nous ne voulons pas guérir, nous transformer, vivre une autre réalité, ni même changer les conditions de vie que nous « déplorons », qui font l’objet de nos réactions affectionnées. Peut-être connaissons-nous des gens qui refusent « étrangement » l’aide qui leur est proposée, par nous-mêmes ou par d’autres, alors qu’à l’évidence, cette aide ne pourrait qu’être bienvenue et même efficace. Ils ne prennent surtout pas le « risque » de le vérifier. Quelques personnes de mon entourage m’adressent régulièrement leurs proches et connaissances, pour que je les aide, alors que ces amis intermédiaires auraient le plus grand besoin de mon aide (gracieusement proposée). Et je parle d’une aide qu’ils ne vont pas davantage chercher ailleurs.
Et pourquoi, en définitive, ne voulons-nous pas changer les choses ? C’est notamment parce que nous préférons réagir, parce qu’il nous faut absolument de quoi réagir, parce que le changement nous priverait donc de la possibilité de réagir… Un cours en miracles dit : « La guérison est accomplie dès l’instant que celui qui souffre ne voit plus aucune valeur dans la douleur ». Nous pourrions et devrions vérifier ce qu’est notre propre intérêt à maintenir et même à cultiver l’adversité dans notre propre existence.
N’avez-vous jamais vu des gens refuser l’aide, la vôtre ou celle d’autrui ? N’avez-vous jamais été étonné par certaines personnes qui ne demandent pas d’aide, alors qu’elles se trouvaient en situation critique ? Si nous pouvons observer à l’extérieur la résistance au changement, à la libération, nous pouvons imaginer sans peine qu’elle nous concerne également à un certain degré, dans un domaine ou dans un autre. Si autrui refuse notre aide, « préfère » manifestement continuer de déplorer son vécu effectivement éprouvant, qu’en est-il pour nous-mêmes ? Que gardons-nous « au chaud » ? Et quels bénéfices secondaires en tirons-nous ? Avec bienveillance, faisons ici preuve d’un peu de curiosité !
« J’ai entendu les tenants et les aboutissants de ce qui te pose problème, mais j’ai entendu aussi ou surtout que tu ne veux pas de solution, cela restant désormais ton problème réel ».
« Ah, tu voulais juste me raconter ton histoire, me la raconter une fois encore, la raconter à une personne de plus ! Désolé, j’avais cru que tu cherchais une solution !
Sans vouloir t’offenser, peux-tu te rendre compte de la sorte de « délectation » avec laquelle tu me montres ou me dis tes blessures ? Ta délectation en a manifestement besoin. Ne t’en fais pas, c’est un fonctionnement humain populaire !
Envisager une guérison, une transformation, une solution réelle, définitive, impliquerait la sortie du rêve, ce à quoi l’on résiste, même si le rêve est souvent un cauchemar.
Alors que je lui montrais la folie incontestable de la situation à laquelle elle tenait tant, une amie m’a directement déclaré un jour : « Laisse-moi rêver ! » Son rêve s’est transformé en cauchemar.
Je me rappelle très bien des mains tendues que je n’ai pas saisies, ainsi que d’autres « résistances incompréhensibles ou inattendues », qu’en est-il pour vous ?…
Nous venons donc de voir pourquoi nous interpelle si peu, si c’est effectivement le cas pour nous, le rappel que « persiste ce à quoi l’on résiste ». Eh bien, la même explication trouve sa place pour une bonne part avec l’évocation de « l’impression atavique de séparation » ! Nous serions censés l’entendre pour comprendre et dépasser le drame humain, le nôtre. Or, à cet égard, quel est notre positionnement constant, voire renforcé d’instant en instant ? Avant tout, nous tenons à fabriquer de la séparation. Nous compliquons ou interrompons des relations. Nous ne répondons pas à ce que l’on pourrait appeler des « appels unificateurs » (demandes, sollicitations, propositions, invitations…). Nous basons aussi des relations sur des intérêts compensateurs, lesquels finissent par s’avérer séparateurs…
Si déclarer que nous tenons à fabriquer de la séparation vous semble trop radical, disons alors que nous tenons à déplorer la séparation : nous nous sentons seuls, oubliés, négligés, abandonnés, rabaissés, montrés du doigt, ignorés, rejetés, incompris, mis à l’écart… Or, rappelons ce que nous avons dit plus haut : « déplorer quoi que ce soit, c’est y résister et donc le faire durer ». Et j’ai ajouté, avant d’être un effet, que la persistance était une volonté. Ainsi, nous ne sommes pas disposés à voir que nous sommes dans la séparation, à notre détriment, puisque notre positionnement conditionné nous incite précisément à dresser des murs (de plus en plus épais).
Sortir du mal de vivre, nous défaire de notre conditionnement, c’est nous retrouver en communion avec le monde, avec autrui, avec notre environnement, avec nous-mêmes, avec notre véritable nature, avec la paix, la joie, l’amour, la puissance – c’est vivre l’unité – et c’est tout ce dont nous privent les options séparatrices que nous privilégions. Inconscients du tort qu’ils se font, autant que de ce qui les anime, certains revendiquent même la séparation qu’ils fabriquent. Persiste, selon notre seule volonté, ce à quoi nous résistons et, principalement, nous nous employons à rester coupés, à rester dans la séparation, la séparation éprouvée au niveau du cœur.
Résistance et persistance « choisies », séparation renforcée et pourtant déplorée, si vous m’avez suivi jusque-là, vous devriez pouvoir vous poser la question simple qui s’impose à ce stade : pourquoi fonctionnons-nous ainsi ? Oui, sur quoi repose un fonctionnement aussi délirant ? Encore une fois, la réponse peut ne pas retenir notre attention. Il pourrait même s’agir de la chose à considérer la plus dérangeante, la chose que l’on s’évertue à fuir depuis toujours. Pour la considérer enfin, il nous faut, non pas du courage, mais savoir qu’elle est la clé de notre libération.
Tant que nous avons de la misère à dénoncer, la nôtre, celle du monde, tant que nous pouvons dénoncer l’ignominie et la culpabilité des autres, ce que nous faisons et refaisons, ce que nous voulons faire et refaire, nous restons à bonne distance de notre honte profonde ou de notre sentiment de culpabilité. « Ne me parle pas de bonheur, je suis bien trop ignoble ou fautif ! Ne me le rappelle pas. » Or, il y a là, là-bas, tant d’ignominie, tant d’actes et de comportements coupables, que ça soulage, ça nous soulage de notre honte, de notre culpabilité, nous en éloigne, mais il en faut encore, il faut qu’il y en ait plus. Il ne faut surtout pas que ça cesse ! Bref, en définitive, ce que nous déplorons nous arrange bien !
La culpabilité dénonce le faire (actes, comportements) et la honte profonde s’en prend à l’être.
Là où le coupable pourrait dire « c’est ma faute », le honteux dirait « je suis ignoble ». L’un et l’autre s’en gardent bien cependant, refoulant ce dont ils sont convaincus.
La culpabilité met l’accent sur un acte commis et la honte sur celui qui l’a commis, même si les deux se mélangent bien entendu.
Là où le coupable se prend pour un tourmenteur, le honteux profond se prendra pour un monstre. Le coupable dirait « j’ai fait … » et le honteux « je suis … ».
Là où elles sont éprouvées, la honte et la culpabilité sont à la fois irrationnelles, imaginaires et absolument dévastatrices.
Nous ne nous sommes jamais libérés d’une peur, par exemple, ni de rien d’autre, sans l’avoir d’abord éprouvée. Il ne peut en être autrement avec la honte profonde et la culpabilité. Il va s’agir de ne plus faire comme si elles n’existaient pas, de ne plus les nier, de ne plus les occulter… Non seulement, à l’évidence, nous ne nous libérons pas de ce que nous nous cachons, de ces douleurs-là, mais il semble même que nous les renforcions de la sorte. À vrai dire, ce ne sont pas la honte et la culpabilité que nous renforçons, elles n’existent pas, mais à croire en elles au point de les fuir, l’impact en retour peut finir par être éprouvé comme un anéantissement. Croire n’importe quel mensonge peut avoir des effets terribles.
Comment pouvons-nous donc nous rapprocher de notre honte profonde ou de notre culpabilité ? C’est assez simple, mais c’est probablement exigeant aussi ! Un cours en miracles nous donne la réponse, édifiante, éblouissante : « Tu ne peux pas reconnaître ta culpabilité tant que tu la caches en autrui, que tu ne la reconnais pas comme tienne ». C’est dire que la façon dont nous jugeons autrui, le monde, les circonstances sont de la honte ou de la culpabilité que nous projetons et qui sont donc nôtres. Et si vous ne pouvez pas encore utiliser ces moments (potentiellement libérateurs) d’identification toujours à notre disposition, en voici un autre pour chacune des deux douleurs spécifiques :
La culpabilité-. Si vous vous accusez à tout prétexte, à la façon des exemples qui suivent, soyez assuré que c’est votre sentiment irrationnel de culpabilité qui est rappelé, que vous plaquez sur le prétexte incriminé : « Ah, j’ai encore oublié de… ! Décidément, je suis nul(le) ! Je n’ai pas fait ce qu’il faut ! Je n’aurais pas dû… ! Je vais certainement la déranger… » Comprenez bien que la culpabilité de l’instant n’est rien par rapport à celle qui est rappelée, continuellement évitée et surtout infondée !
La honte-. Si vous ne pouvez jamais vous occuper de vous-même, toujours prêt à rendre service, si vous évitez ce qui vous tient le plus à cœur, si vous vivez le moindre échec comme un drame, si vous ne pouvez pas faire une demande importante, ni dire « non », vous permettre d’être mal, exprimer un état douloureux…, soyez assuré que c’est votre vieille honte, plus ou moins profonde, que vous cherchez à tout prix à vous épargner. Et vous ne le pouvez pas toujours !
Alors, de temps en temps, vouons de l’attention exclusivement au maintien en nous de la honte et de la culpabilité, avec la disposition enjouée de nous en libérer. Il n’est pas de disposition plus heureuse, plus cruciale, plus libératrice. S’il vous est donné de les reconnaître, de les identifier, réjouissez-vous-en car c’est plutôt exceptionnel. Profitez-en pour les offrir à l’Amour libérateur ! Nous parlons ici, répétons-le, de ce que nous avons toujours tout fait pour ne surtout pas nous y confronter, parce que seuls, nous serions dépassés, submergés. Alors, en effet, confions honte ou culpabilité à l’Amour infini, à la Sagesse illimitée, sinon à ce qui représente pour nous le Sublime, à Jésus, à l’Esprit-Saint, à Bouddha, à Allah, à Dieu (quel que soit le nom qu’on lui donne).
Un cours en miracles indique que ce n’est pas nous-mêmes qui dissolvons la culpabilité, ce qui est d’autant plus vrai pour la profonde honte. « Le Cours » sait notre difficulté et tout autant notre besoin d’abandon, l’aptitude à nous en remettre que nous avons à développer, n’en déplaise à notre ego. Nous confions à grand-peine une peur, un chagrin, une déception, nous n’avons probablement « jamais » confié notre profonde honte, ni notre culpabilité chronique. Nous ne pourrons le faire qu’auprès de qui ne connaît ni la peur, ni la honte, ni la culpabilité… Que notre honte ou notre culpabilité ne nous empêchent plus d’adresser « à Dieu » notre demande de guérison, de libération !
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