Et si « l’après » était maintenant ?
(Le texte qui conclut la série spécifiquement consacrée à la « souffrance » devrait être publié le mois prochain.)
Nous ne nous libérons pas d’un claquement de doigt de notre conditionnement, conditionnement familial, transgénérationnel, collectif, ancestral, karmique…, mais qu’en est-il si nous ne le reconnaissons pas, si nous n’en tenons pas compte ? Reconnaissons justement que nous sommes et restons en général positionnés comme si notre conditionnement n’existait pas ou comme s’il n’était pas la seule cause de tout ce que nous pouvons déplorer. Ne nous privons pas plus longtemps de la possibilité d’en être libres, au moins de commencer à nous en libérer ! Et disposons-nous-y… TOUT DE SUITE !
Petite illustration de mon propre conditionnement : enfant, je demandais peu (à l’époque que je me rappelle) et quand je demandais, on ne me disait pas « non », on me disait : « Après ! ». Puisque cela commença avec elle, ma pauvre mère repoussait l’échéance où elle allait s’occuper de moi, en bâillant, et je renonçais alors à son aide, inconscient que j’étais en fait en quête de partage et surtout coupé de moi-même. Je mêle ici des souvenirs d’adolescent.
Probablement d’une façon très prononcée pour moi (du fait de ma blessure principale), l’idée de l’après est confusément devenue un fantôme, une promesse, un non déguisé, un peut-être, un espoir, un désespoir, finalement la réalisation (prise de conscience) que « demain ne vient jamais ». Qu’en est-il pour vous ? Avez-vous compté sur l’après ? Et, selon vous, grâce à quelque accomplissement ou aboutissement, est-ce dans un avenir plus ou moins lointain que vous serez heureux, accompli, épanoui ?
Si l’on considère que tout malaise, toute circonstance éprouvante, comme tout désir, évidemment toute expectative, implique forcément l’attente de l’après, d’un « après » épanouissant qui ne vient ou ne dure jamais, ce que l’expérience nous a déjà montré mille fois, pourquoi (dans ce cas) ne pas choisir de vivre le moment présent comme cet « après » ? N’attendons plus, plongeons dans « l’après » ! En fait, délaissons l’après au bénéfice de l’instant présent. D’une certaine façon, l’instant présent est l’après de tout ce que vous avez déploré jusque-là.
Jusqu’à cet instant-ci, par exemple, on a craint une chose, en a déploré une autre ou on a voulu ceci, espéré cela. En reconnaissant cette réalité, rien ne nous empêche, juste maintenant, de la considérer comme achevée, ce qui veut dire « se retrouver après ». D’ailleurs, pour la reconnaître véritablement, on se hisse hors de la « préoccupation » et on l’observe. C’est quelque chose de fini que l’on observe. Toute autre attitude, celle qui nous est si familière, consiste à faire durer ce qui fait notre mécontentement, notre attente perpétuelle, jusqu’à notre « misère » sous une forme ou sous une autre.
Pour « plonger dans l’après », nul besoin de visualiser l’avenir, de faire encore de l’anticipation ! Nous sommes déjà après tout ce qui a eu lieu, aussi en termes de ressentis, et il n’est rien de perturbant qui n’appartienne pas au passé. Nous le faisons durer, assurément, mais rien ne nous y oblige (hormis les habitudes, le conditionnement). Sentez la différence entre « je manque d’argent » (perpétuation assurée) et « j’ai toujours manqué d’argent » (évocation du passé, donc du fini).
Au lieu d’attendre encore l’après, un après indéfini quoi que nous puissions nous raconter, ayons à l’esprit de quoi pouvoir nous reconnaître d’ores et déjà dans « l’après ». « Arrive cet instant-ci, tout de suite, où tu évoques la chronicité de ta maladie, par exemple, juste APRÈS tout ce que tu as éprouvé, tout ce que tu en as pensé… » Alors, comment est-ce au « pays de l’après » ? Y sommes-nous ou y résistons-nous encore ? « Ah, résistance ! » Si on la reconnaît, on est déjà « après » ! Cet « après » étant du nouveau, de l’inconnu, même s’il s’agit de « retrouvailles », acceptons l’ajustement ou acceptons la familiarisation nécessaire, un brin inconfortable, sans quoi nous faisons marche arrière, replongeons dans le passé ! En l’occurrence, le passé, c’est l’attente de l’après.
Arrivés sur un lieu de vacances, dans tout nouveau lieu (travail, habitat, groupe…), pour toute première à laquelle nous nous prêtons, une acclimatation est requise et elle est tranquille si elle est acceptée, si l’ego ne se précipite pas pour y installer, y projeter son univers familier, pour élever chaque nouvelle rencontre au grade de « mon papa, ma maman, mon instit, un méchant… ». Avant de projeter un après mirifique et surtout désirable, nous projetons sur toute circonstance notre passé « souffrant » qu’un rien peut rappeler.
Et si, délibérément, nous nous prêtions à une nouvelle expérience, testions un nouvel état d’esprit : juste maintenant, donc sans souci de l’avenir, de l’après, faisons table rase des attachements et des résistances qui ont retenu tant d’attention et ouvrons-nous au « monde nouveau » dont nous ne savons évidemment rien, à l’instar du petit enfant qui ne se soucie de rien et qui s’émerveille au contraire, qui est prêt à s’émerveiller.
Nous ne sommes plus des petits enfants, mais nous pouvons, si le cœur nous en dit, choisir de nous positionner mentalement de façon différente, quitte à y revenir souvent, le mental ou l’ego n’allant certainement pas céder la place de façon spontanée et en tout cas définitive. Au lieu de continuer de dire « je me sens » ou « je réagis », dès lors qu’il y a reconnaissance, identification reconnue, on peut dire « je me sentais » ou « je réagissais », se positionnant ainsi dans « l’après », invitant ainsi « l’après ». Au lieu de l’attendre encore, on l’occasionne, le manifeste, l’incarne, l’invite. Par la seule formulation ajustée, on est « dans l’après ». Et c’est plus une réalité qu’une visualisation !
« Ce qui est… est », dit-on à juste titre, mais le comprenons-nous vraiment ? Ce qui est n’est pas ce qui a été alors que nous faisons effectivement de ce qui a été ce qui est. C’est le fonctionnement mental ordinaire et commun à tout le monde. Souvent, ce que l’on croit ou même dit être, c’est ce qui a été pour nous de toujours. Vous avez bien pu rater mille choses, ce qui est, ici et maintenant, n’est pas un raté ! Une douleur peut être ce qui est, mais ce ne peut pas être une douleur qui va durer toujours. Nous n’en savons rien !
Permettre « l’expérience immédiate de l’après » requiert la pleine reconnaissance de ce avec quoi l’on est. Ce qui n’est pas reconnu se perpétue. Ne pas pouvoir faire l’expérience de l’après ou, autrement dit, continuer de l’attendre, c’est ne pas avoir identifié ce avec quoi l’on est, ce à quoi l’on résiste. Dans ce cas, au lieu d’être « dans l’après », on est, impuissant ou démuni, avec ce qui attend un « après ». Et c’est le fonctionnement ordinaire, conditionné.
Il se peut aussi, d’une manière générale ou dans un revécu spécifique, que l’on n’envisage aucun après, aucun après souriant, voire que l’on s’attende à un après désastreux. Dans ce cas, de la même façon, ce ressenti ou ce positionnement spécifique du moment peut être reconnu et envisagé alors comme appartenant au passé : « Je ressentais de l’impuissance et je pensais que rien ne serait jamais possible, que je n’y arriverais jamais, que je serais à jamais dépourvu… ». Là encore, nous nous glissons dans l’après, après avoir cru que…, après nous être longtemps attendus à ce que…
Oui, nous pouvons identifier ce avec quoi nous sommes, depuis longtemps, depuis toujours, ce qui est éprouvant, et nous pouvons décider de le laisser au passé, de nous en détacher, de ne plus y tenir. Eh oui, en réalité, nous y tenons. Si nous n’y tenions pas, nous n’y penserions pas, n’y reviendrions pas sans cesse. En toute conscience, nous ne déciderions certainement pas de laisser se perpétuer ce qui n’est pas harmonieux, ce qui n’est pas notre préférence. En général, nous le considérons – et donc nous nous l’imposons – à travers une continuité qui va du passé à très loin dans le futur.
C’est par amour que l’on abandonne le passé et l’amour est ici et maintenant. C’est parce que l’on est libre que l’on peut abandonner le passé et la liberté est ici et maintenant. C’est en abandonnant le passé que la paix est dévoilée, la paix qui est donc ici et maintenant. Tout ce que l’on attend de l’après, ordinairement, se trouve déjà ici et maintenant. Il nous reste à le permettre, à nous y ouvrir. « Ne faites pas la moue », personne ne vous obligera de choisir la paix et l’amour !
On a toujours fonctionné comme on fonctionne, toujours continué de fonctionner comme on continue maintenant de fonctionner. De cette façon, on se projette dans l’avenir avec des « habits » éculés, des postures attendues, un même scénario rejoué de circonstance en circonstance. C’est en observant le jeu (le film) que l’on en sort. Voulez-vous continuer de penser comme vous avez toujours pensé ou ressentez-vous quelque intérêt à basculer davantage dans l’observation ?
Et puis, comme évoqué précédemment, si un « après » heureux n’est pas ou n’est plus attendu, il est fort probable que ce soit un « après » fâcheux ou insipide auquel on s’attend. C’est dans ce cas que ce qui est déploré devrait d’abord être considéré comme étant « juste maintenant », non pas pour demain, pour après, avant que l’on puisse le reléguer au passé. S’attendre à vivre encore demain ce que l’on déplore tout de suite, n’est-ce pas une prédiction à la fois « prétentieuse » et absurdement pessimiste ?
Plonger dans l’après, tout de suite, c’est « repartir à zéro », c’est prendre son envol, c’est renaître. Ce nouveau départ n’a rien à voir avec ses activités, l’endroit où l’on habite, son contexte familial, même si, le départ engagé, de nouveaux élans ne tarderont pas, de nouvelles occasions se présenteront. Il s’agit juste d’abandonner ses vieilles structures mentales rébarbatives et autodestructrices. Elles sont à reconnaître et non plus à revendiquer.
Ici, le « comment faire » n’a pas sa place : le bébé pour naître, faire ses premiers pas, l’oisillon pour quitter son nid, quiconque en situation extrême, aucun ne se demande comment faire. Chacun suit son élan, son intérêt, l’appel de la vie… Simplement, évaluons notre élan ou notre intérêt et reconnaissons notre résistance éventuelle ! Sachons ou rappelons-nous que nous résistons aussi aux solutions, aux guérisons, aux transformations, bref au meilleur !
Le piège que forment nos vieilles structures conditionnées représentent le nid ou le sein maternel devenu bien trop exigu pour y demeurer plus longtemps. N’entendons-nous pas la vie qui nous appelle ? Ne voyons-nous pas la lumière qui nous saisit ? Ne sentons-nous pas la poussée intérieure ? « Plonger dans l’après », c’est enfin être à l’écoute, dans une véritable écoute. « Plonger dans l’après » est bien sûr une formule (pédagogique). Elle suggère de laisser derrière soi le conditionnement, son vieux fonctionnement, pour cesser de le soumettre à un après renvoyé aux calendes grecques.
Avant, ça pensait, ça réagissait, ça souffrait. Ça disait non. Maintenant (autre possibilité), ça écoute, ça regarde, ça sent, ça perçoit, ça reconnaît, ça apprécie. Ça suit le mouvement, ça vit, ça dit oui. Ce oui est pareillement accordé même aux traces (souvenirs) laissées par la « gestation » qui sont alors effacées, « dégagées » un peu à la manière d’un ébrouement qui est un nettoyage, une libération. Ces traces sont nos vieux schémas, nos vieilles réactions, nos vieilles douleurs.
L’animal s’ébroue quand il est encombré et parce qu’il le ressent, le reconnaît. Quand « nous ébrouons-nous » ? Après agitation ou perturbation, l’animal ébroué retrouve toute son intégrité ; il est complètement disponible. L’enfant qui a pu pleurer son chagrin se remet aussitôt à jouer. De lui-même, il ne retiendrait rien. Des circonstances nous ont forcés à la retenue ! Or, c’est ici et maintenant que nous pouvons « nous ébrouer », nous libérer de « l’avant », du passé, de sorte à ne plus compter sur « l’après » en quelque circonstance que ce soit.
Que l’après attendu nous anime ordinairement ou que nous l’envisagions hostile, c’est toujours lui donner en vain de l’importance et c’est de surcroît résister au « miracle » qui a lieu d’instant en instant. Le hasard n’existe pas et ce qui existe est donc sensé, intelligent, miraculeux. Oui, tout est synchrone, tout le temps ; tout est miraculeux, tout le temps ! Si l’on ne perçoit pas cette réalité « miraculeuse » pour ce que nous appellerons « les gratifications », on la percevra d’autant moins pour ce qui donne lieu aux réactivations émotionnelles.
Ce qui arrive maintenant correspond entre autres à ce à quoi l’on s’attend en réalité, qu’on le craigne ou que l’on y aspire, à ce que l’on a besoin de voir pour se libérer, de recevoir pour avancer, à ce qui va se produire par la suite, à ce qui peut à tout moment nous rapprocher de notre véritable nature… Quelle synchronicité ! Quel miracle ! La manifestation incroyablement intelligente, manifestement miraculeuse, est si ordinaire, si exclusive, que l’on ne s’en rend pas compte, et pourtant !
N’aurions-nous pas pu bien des fois remercier ultérieurement les circonstances ? Certaines sont plaisantes, voire merveilleuses, mais en fait, toute circonstance recèle un cadeau, une possibilité libératrice, La possibilité de dissoudre l’impression viscérale de séparation. Or, ce miracle n’est pas pour demain, pour « après » ; il se produit ici et maintenant ! Le mieux, le plus utile arrive maintenant. Les conditions de vie dont nous avons besoin pour notre éveil, pour notre libération émotionnelle et spirituelle, sont précisément les nôtres, incluant celles que nous déplorons.
Ne vous êtes-vous jamais entendu dire « Que faudra-t-il donc qu’il t’arrive encore pour qu’enfin, tu … ? » ? À y regarder de près, sans le dire, la question semble prendre en compte l’aspect synchrone des circonstances ou une intelligence informatrice à l’œuvre. Il semble que nous ignorions la sagesse, mais nombre de nos affirmations ne le confirment pas ! Ce n’est pas vain de relever les synchronicités prodigieuses, mais ne le sont pas moins celles susceptibles de nous éveiller. Elles sont légions, constantes ; il n’en existe pas d’autres.
À chaque fois que vous dites oui quand vous devriez dire non, une contrariété ne tarde pas. Comme « par hasard », celui qui ment voit tôt ou tard la vérité mise à nue. Vous ne supportez pas les bébés qui pleurent, où que vous alliez (transports en commun), il s’en trouve un pour vous ! À chaque résistance manifestée correspond un nouvel obstacle… Quelles synchronicités fabuleuses, quelle merveille ! Il ne serait pas vain de considérer ces synchronicités-là. Elles sont une invitation à vous libérer de vos ressentis douloureux, trop longtemps et scrupuleusement évités. Même si cela ne fait pas notre affaire en apparence, quelle intelligence ne faut-il pas pour que tout et tout le temps s’agence de façon aussi « harmonieuse » ?
La peur ou l’attente « passionnée » de l’après est la confirmation trompeuse de la croyance en la dualité, de la fausse impression de séparation. Il y aurait « moi », ici, et un but épanouissant à atteindre, « là-bas et demain » (ailleurs et dans un autre temps). Les « synchronicités miraculeuses » incessantes se disposent bienveillamment à nous faciliter le chemin de retour à Soi-même, au cœur de ce que nous sommes, à l’unité éprouvée comme perdue et qui ne l’a jamais été, ni ne peut l’être. Nous sommes l’épanouissement même après lequel nous languissons, qu’en vain, nous nous employons à atteindre.
En elles-mêmes, les synchronicités de tous ordres, qu’elles soient occasion d’émerveillement, âprement déplorées ou complètement ignorées, sont un témoignage éblouissant de la non-séparation. Elles nous interpellent partout, tout le temps. En effet, ce témoignage est là à chaque instant, que l’on se sente seul parmi la foule ou en détresse au creux de son lit solitaire en pleine nuit. Nous disposons-nous à le réaliser ?
Tant que nous envions ou redoutons l’après, quand nous ne déplorons ou ne regrettons pas le passé, nous ne pouvons pas goûter à l’instant présent, bénéficier de la grâce qui s’y trouve, des éléments synchrones, miraculeux, à la fois édifiants et gratifiants. L’essentiel ne peut être qu’ici et maintenant et il ne sera toujours qu’ici et maintenant. Cela pourrait-il ressembler à une « mauvaise nouvelle » ? Sinon, cela serait-il trop beau pour être vrai ?
Notre drame persistant consiste à demeurer positionnés comme si notre malaise de l’instant était dû à cette nouvelle relation ou à telle autre circonstance. Nous ne faisons que les utiliser pour revivre le même malaise, pour le vivre enfin sciemment, pour le reconnaître et nous en libérer enfin. Or, nous ne nous en libérons toujours pas, parce qu’au lieu de l’accueillir, nous déplorons exclusivement la relation ou la circonstance incriminée. Notre attention reste malencontreusement extériorisée.
L’après attendu ne vient jamais, notamment parce que, soit on attend, soit on résiste, mais plus encore parce que l’on emporte avec soi ce qui voile la paix et l’amour. On veut la paix et cultive des conflits ; on aspire à l’amour et l’on revendique son hostilité… On pourra bien marcher plus vite, marcher plus loin, arriver même à destination, on continuera d’avoir mal au pied tant que l’on n’aura pas retiré le petit caillou logé dans sa chaussure. Et quand nous aurons retiré la pierre qui écrase notre cœur, nous serons émerveillés d’y découvrir la paix et l’amour que, jusque-là, nous avons crus pour le futur et au bout du monde.
• On est dans l’hallucination quand on fantasme (rêve) et quand on redoute l’après (cauchemarde), et il suffit d’en être conscient.
• Inutile d’attendre l’après, il n’existe pas. Dans une heure, dans dix jours ou dans cinq ans, vous l’attendrez encore !
• La seule tendance à compter sur l’après, à l’attendre, fait l’impossibilité d’être comblé quoi qu’il en soit, les soulagements temporaires étant illusoires, vécus d’ailleurs en attendant mieux… l’après !
• L’après, le futur redouté ou attendu (espéré) n’existe pas, mais la pensée est créatrice, en l’occurrence de façon problématique.
• Espérer une circonstance future, c’est en réalité maintenir une peur jamais considérée et qui reste infailliblement créatrice.
• Toute peur gagne à être reconnue – libérée ainsi – plutôt que d’être recouverte par l’espoir, l’attente ou toute autre forme de vouloir.
• L’attente de l’après implique l’investissement mental, le crédit accordé aux pensées, « l’après attendu » ne pouvant être qu’une pensée.
• Il faut être présent pour prévoir les choses, notre ressenti étant l’informateur, et ne plus l’être pour cultiver l’attente de l’après, de l’instant suivant ou d’un avenir lointain.
• Ordinairement, on est pris mentalement, dépendant du temps, de l’avant et de l’après, et l’on en sort en étant pleinement la « conscience consciente » de l’instant présent, de ce qui est ici et maintenant, extérieurement et intérieurement.
• Quand on « revient » à « ici et maintenant », en fait quand on s’extrait du penser emprisonnant, il y a un élargissement de conscience, une perception vaste, une sorte de sourire qui fusionne l’intérieur et l’extérieur…
• Ordinairement, tout ce que l’on fait, y compris mentalement, est centré sur un résultat auquel parvenir, sur un après, tandis que l’action juste s’applique exclusivement à la réalité de l’instant, même si l’après en bénéficie, peut-on dire.
• Ici et maintenant, je délaisse l’avant et l’après pour que la vie, la présence, laquelle est aussi l’amour guérisseur, m’expose en pleine lumière ce à quoi j’ai toujours résisté.
• – Soyez dans l’amour et à l’écoute, juste maintenant, sans souci de l’après ! Juste maintenant, soyez dans l’amour et à l’écoute, sans souci de l’avant !
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